mardi 17 février 2015

Assassin's Creed Renaissance, Olivier Bowden


Lecture dans le cadre du challenge :



Trahi par les familles dirigeantes d'Italie, un jeune homme se lance dans une épique quête de vengeance. Afin d'éliminer la corruption et de rétablir l'honneur des siens, il deviendra un assassin.
Il fera appel à la sagesse de Léonard de Vinci ou Nicolas Machiavel, car il sait que sa survie dépend des dons qu'il doit développer.
Aux yeux de ses alliés, il représente le changement car il combat pour la liberté et la justice. Mais ses ennemis le considèrent comme la pire des menaces car il a voué son existence à la destruction des tyrans qui oppriment le peuple d'Italie.
Ainsi commence une histoire de pouvoir, de vengeance et de conspiration.


Assassin's Creed Renaissance est novélisation du deuxième épisode de la franchise éponyme du même nom.Une histoire qui nous transporte en pleine Renaissance italienne dans les pas d'Ezio un jeune florentin. Après avoir été trahis par un allié, il va apprendre que sa famille, les Auditore, sont des Assassins. Une guilde créée il y a bien longtemps pour contrer les Templiers. Ainsi, depuis toujours, les Assassins et les Templiers se battent pour obtenir le contrôle des principales cités italiennes.

Assassin's Creed Renaissance est l'adaptation du deuxième épisode de la saga du studio Ubisoft. C'est dans une fantasy classique où l'aspect historique prend le dessus sur le fantastique que l'auteur nous entraîne. La part de fantastique ne repose que sur quelques petits aspects qui apparaissent tout au long de l’œuvre ; pages d'un Codex, reliques magiques,... Le postulat de départ s'avère tout ce qu'il y a de plus basique car l'intégralité du récit repose sur le personnage principal et son désir d'assouvir sa vengeance.

Le roman, assez bien construit dans l'ensemble, s'avère au départ quelque peu laborieux.

En effet la première partie du roman oblige le lecteur à effectuer des allers-retours quasi incessants pour vérifier les termes italiens utilisés à tout va dans les phrases. Comme si ces termes étaient absolument nécessaires au lecteur pour s'imprégner de l'univers et de l’ambiance florentins. Une première partie qui révèle également un style maladroit : une narration nerveuse, répétitions nombreuses et phrases incohérentes. Une première partie qui donne la nette impression que l'auteur cherche une façon d'écrire qu'il n'a pas encore trouvée.

Passé les écueils de cette première partie, le récit suit un style plus proche de la rédaction d'un scénario de JdR que d'un roman. Un effet certainement du à la novélisation du jeu qui donne l'impression qu'il s'agit de la ré-écriture du scénario afin d'offrir une part plus belle au personnage principal.

Au fur et à mesure que les pages se tournent le récit devient plus addictif, le style s'affirme et se met véritablement en place offrant au lecteur une histoire plus fluide et plus agréable. Le lecteur parvient mieux à s'immerger dans le récit et prend plaisir, en même temps que le héros, les mystères qui l'entoure.

Et ceci malgré des éléments qui s'avèrent un peu trop typiques des jeux vidéos : une liste de personnes à abattre, la découverte d'une page du Codex à chaque assassinat d'un allié des Templiers, page qui lui,permet de découvrir des informations sur une quête plus importante ou... en fait un scénario proche des jeux de rôles, mais qui somme toute s’intègrent bien au récit.

Les personnages sont plutôt bien campés, même s'ils auraient gagné en profondeur avec une psychologie plus poussée. Des personnages très différents les uns des autres. L'univers de la Renaissance est très intéressant à découvrir, solide notamment dans l'emploi de nombreuses figures historiques. Un univers qui fait voyager le lecteur de Florence à Venise en passant par Rome, les descriptions étant bien maîtrisées, pas trop longues, laissant une partie du décor à l'imagination du lecteur.

La dynamique du récit est excellente, toute en action et rebondissements, malgré une narration qui ne permet pas au lecteur de s'attacher pleinement au personnage principal.


Au final, l'auteur nous offre un récit plus proche du roman historique que de la fantasy, qui nous offre un très bon voyage dans l'Italie de la Renaissance, teinté d'une pointe de romance et d'un zeste d'humour qui offre un très bon divertissement au lecteur. Une novélisation assez réussie, malgré quelques longueurs et quelques phrases trop emphatiques, qui laisse entrevoir une suite plus sympathique encore.



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