mercredi 16 octobre 2024

La belle de Grenelle de Michel Quint

 


Oscar Février est détective au sein de l’agence Aletheia. Lorsqu’il se retrouve face au cadavre de son amour de jeunesse, Brigitte Merlier, Février est sous le choc. L’enquête de Valérie Granger, la belle commissaire divisionnaire, ne l’empêche pourtant pas de mener ses propres investigations. Il découvre alors que la victime s’apprêtait à signer un contrat à six chiffres avec une maison d’édition, mais le texte reste introuvable.
Se pourrait-il que le manuscrit volé soit le mobile du meurtre ? Quels secrets inavouables auraient pu conduire Brigitte à la mort ? Février parviendra-t-il à résoudre ce mystère et à venger son premier amour ?



Ayant trouvé sa photo dans le sac de la victime, la commissaire divisionnaire Granger a fait venir le détective Février sur une scène de crime. La victime Brigitte Merlier n'est autre que son grand amour de jeunesse.

Lors de la perquisition de l'appartement de la victime, Février subtilise une boucle d'oreille identique à celle découverte prés du corps de la victime et le double des clés de l'appartement. Dans la boîte aux lettres, il découvre un-à-valoir très important pour la parution d'un manuscrit.

Pour Février il n'y a pas de doute la parution du manuscrit aurait porté tort à quelqu'un d'où le meurtre.


Une enquête plus survolée que développée, on ne s'attendait certes pas à des miracles vu le nombre restreint de pages du livre. Mais on ne s'attendait pas à ce que les paragraphes consacrés à l'enquête soient noyés dans un flow de références cinématographiques, littéraires et musicales.

Il semblerait que l'auteur a mis plus de temps sur le net à chercher ces références qu'à écrire la novella.


De nombreux paragraphes sont aussi centrés sur le personnage central émaillés d'un humour de bas étages qui rendent le personnage central caricatural.


Une novella plutôt décevante.




jeudi 10 octobre 2024

Irezumi de Akimitsu Takagi

 


Tokyo, été 1947. Dans une salle de bains fermée à clef, on retrouve les membres d'une femme assassinée. Son buste - lequel était recouvert d'un magnifique irezumi, ce célèbre tatouage intégral pratiqué par les yakuzas qui transforme tout corps en oeuvre d'art vivante - a disparu. Le cadavre est découvert par deux admirateurs de la victime : un professeur collectionneur de peaux tatouées et le naïf et amoureux Kenzô Matsushita. La police a deux autres meurtres sur les bras : le frère de la première victime, dont le corps était lui aussi recouvert d'un irezumi, retrouvé mort et écorché, et l'amant jaloux de la jeune femme, tué d'une balle dans la tête. Frustré par leur incapacité à résoudre ces affaires, Matsushita appelle à la rescousse Kyôsuke Kamisu, dit "le Génie". Seul ce surdoué charismatique et élégant peut démasquer le psychopathe arracheur de tatouages. 



Kenzo Matsushité se rend à son invitation chez Kinué Nomura rencontrée à un concours de tatouages. Devant chez elle il voit arriver le Dr Hayakawa, un collectionneur de peaux tatouées. Les deux hommes sont étonnées qu'elle leur a donné rendez-vous à la même heure. La jeune femme ne répondant pas ils pénètrent par une fenêtre ouverte à l'arrière de la maison. Personne ! Mais ils entendent l'eau couler dans la salle de bains mais personne ne répond à leurs appels et la porte est fermée. Par un interstice de la porte ils aperçoivent un bras coupé. Kenzo contacte immédiatement son frère aîné Eiichiro inspecteur en chef de la police de Tokyo.

Dans la pièce hermétiquement fermée, ils découvrent les membres et la tête de la victime, le torse a disparu.

Une enquête complexe pour l'inspecteur en chef, comment le meurtrier à-t-il pu sortir de la pièce ?


Une enquête à l'ancienne, très bien orchestrée avec des rebondissements bien présents et notamment l'assassinat de l'amant de la jeune femme un homme d'affaires proche des yakusas qui vient encore compliquer l'enquête.


Un scénario très bien mené de bout en bout pour ce roman paru en 1948 malgrè une plume qui date.


Un excellent roman policier.


 



La forêt des disparus de Olivier Bal

 


Des murs d'arbres géants, séquoias millénaires qui se referment comme un piège. Des randonneurs qui disparaissent sans laisser de traces. Il ne fait pas bon traîner dans les bois de Redwoods, au bord du Pacifique, dans l'Oregon.
Au cœur de cette forêt maudite, un homme vit isolé de tous. Ici, on l'appelle l'Étranger. En réalité, son nom est Paul Green, un ancien journaliste qui a connu son heure de gloire avec l'affaire Clara Miller.
Un soir, une jeune adolescente, Charlie, vient frapper à sa porte. Elle est blessée, paniquée. Pour elle, Paul est le seul à pouvoir l'aider. Car là-bas, au milieu des arbres, Charlie a connu l'horreur...



A Redwoods une battue est organisée pour retrouver Emily Bennet disparue dans la forêt qui entoure la ville. Une forêt à la triste réputation qui détient le record de disparitions. Mais comme à chaque disparition les recherches s'avèrent vaines, ce que ne comprend pas Lauren, l'adjointe du shérif, qui enquête depuis deux ans sans la moindre piste.

Charlie une jeune adolescente repère lors d'une ballade dans la forêt un étrange homme cagoulé en train d'enterrer quelque chose, poursuivie elle parvient à s'échapper. Elle en parle à son père qui tente de la tuer. Elle s'enfuit et se réfugie chez l' Étranger, Paul Green un journaliste d'investigation retiré des affaires qui décide de mener l'enquête.


Le récit, fait de chapitres courts, va alterner principalement sur les actions des trois personnages principaux, hormis quelques chapitres consacrés à la création de la ville et au mal être du fils de Lauren avant son suicide.


Malgré quelques longueurs toutefois nécessaires à la compréhension du contexte, l'enquête est bien orchestrée. On a droit à plusieurs rebondissements quand certaines personnes de la ville vont s'acharner pour que leur secret ne voit pas le jour.


Des personnages pour la plupart torturés mais très bien brossés par l'auteur.


Un thriller de meilleure facture que Roche de Sang.