Lecture dans le cadre du challenge :
Nuit
noire sur le Cap. Le monde entier se mobilise contre le réchauffement
climatique en éteignant les lumières pendant une heure. à la
faveur de l’obscurité, une vague de violence déferle aux abords
de la ville. Une mère et son bébé sont portés disparus. Prise
d’otages ? Règlement de comptes ? Banale délinquance ? Chargée
de l’enquête, Persy Jonas, inspectrice native des townships, fait
alliance avec Marge Labuschagne, psychologue et ex-profileuse issue
des quartiers blancs sécurisés, dont tout, pourtant, la sépare.
Ensemble, elles vont devoir élucider une affaire aux ramifications
beaucoup plus complexes qu’il n’y paraît. Terres confisquées
par les Afrikaaners, promoteurs véreux, gangs criminels et
politiciens corrompus : après Les Enfants du Cap, couronné par le
prestigieux Debut Dagger Award, Michéle Rowe poursuit sa plongée
saisissante au cœur d’un pays rongé par des années d’apartheid.
Face à la violence, au sexisme, et à une discrimination toujours
active, l’inspectrice Persy Jonas se hisse au rang des grandes
héroïnes du polar.
Pour
lutter contre le réchauffement climatique la ville du Cap a proposé
à ses habitants d'éteindre, une fois par mois, toutes les lumières
de la ville. C'est pendant cette heure d'obscurité presque totale
que deux individus cagoulés pénètrent dans une villa et enlèvent
une femme et son bébé.
L'enquête
est confiée à l'inspecteur Tucker assisté de l'inspectrice
Perséphone Jonas, une métisse que l'on a déjà rencontré dans le
premier roman de l'auteure.
Persy
est également contacté par la psychologue Marge Labuschagne qui
l'avait assisté dans son enquête précédente car dans le même
laps de temps une jeune fille d'une villa voisine des Petroussis à
également disparue. Affaire que va dirigée l'enquêtrice.
A
l'instar du précédent roman, la trame policière reste classique et
évoque encore un développement immobilier qui ne tient pas compte
de la préservation de l'environnement, l'auteure s'attache à nous
faire découvrir plus en profondeur les clivages sociaux qui
perdurent malgré la fin de l'apartheid et le désir des dirigeants
et des institutions qui s'attachent à niveler ces inégalités en
fixant des quotas sur les places réservées aux gens issus des
quartiers pauvres. Sur ce dernier point elle insiste tout
particulièrement en faisant ressortir le racisme des blancs de
second plan qui ont l'impression d'être lésés.
Les
personnages sont intéressants à suivre ayant chacun leur propre
histoire, leurs propres soucis... On pourrait toutefois regretter
qu'à certains moments leurs traits de caractères, au moins pour
certains d'eux, soient poussés à la limite. On est parfois proche
de la caricature et l'on n'échappe pas à certains clichés sur la
police même si c'est moins prononcé que dans certains des romans du
genre. Le personnage central a été réaffectée et l'on a
malheureusement une relation avec son collègue qui est également le
mari de la capitaine.
Le
point fort de ce roman c'est la tension qui s'en dégage : on
est souvent à la limite de la rupture entre racisme latent,
politiciens véreux, trafics en tous genres et quartiers répartis en
fonction des richesses ou tout simplement en fonction de la couleur
de la peau.
Même
si l'on peut reprocher quelques défauts l'auteure parvient d'assez
belle manière à nous immerger dans son pays et à nous faire
adhérer à sa thématique de prédilection, à savoir l'écologie.
1 commentaire:
Merci Goupil ! je constate que dans les lectures "Afrique du sud" on retrouve très régulièrement un peu les mêmes thèmes, racisme, violence, corruption ... je te recommande Sonja Delzongle avec DUST si tu ne connais pas ! ;)
Enregistrer un commentaire