mercredi 20 décembre 2017

Mörk de Ragnar Jonasson


Lecture dans le cadre du challenge :





À Siglufjördur, à l'approche de l'hiver, le soleil disparaît derrière les montagnes pour ne réapparaître que deux mois plus tard. Ce village perdu du nord de l'Islande plonge alors dans une obscurité totale...
Le jeune policier Ari Thór veille sur la petite communauté sans histoires. Mais son collègue, l'inspecteur Herjólfur, est assassiné alors qu'il enquêtait aux abords d'une vieille maison abandonnée. L'illusion d'innocence tombe. Tous les habitants n'avaient-ils pas, au fond, une bonne raison de semer le chaos ? Elín, qui fuit un passé violent. Gunnar, maire du village, qui cache d'étranges secrets... Pour reconstituer le puzzle, il faudra aussi écouter cette voix qui murmure, enfermée derrière les cloisons d'un hôpital psychiatrique, et qui tient peut-être la clé de l'énigme.


Alors qu'il remplace son subordonné atteint de grippe, l'inspecteur Herjolfur détecte, lors d'une ronde nocturne, quelque chose de suspect dans une maison abandonnée. Il descend de son véhicule, se dirige vers la maison, mais il est aveuglé par une torche braquée dans les yeux, un coup de feu retentit, il s'écroule... Ari Thor averti par la femme de l'inspecteur qu'il n'est pas rentré par à sa recherche et le découvre gisant au sol très grièvement blessé d'un coup de fusil dans la poitrine. Seul policier de la petite ville du nord de l'Islande, il demande des renforts en suggérant l'inspecteur Tomas, son ancien chef.

Rien de bien transcendant dans ce policier classique par sa forme, comme il est de coutume dans les romans policiers venus du froid l'enquête sans aucun indice piétine. Elle s'oriente dans un premier temps vers un trafic de drogue et suite aux relevés téléphoniques s'oriente vers un élu de la ville et son adjointe qui semble bien cacher des choses.

Pas de rebondissements spectaculaires l'enquête est linéaire, les deux policiers ne font pas de trouvailles spectaculaires. L'on suit bien en parallèle le journal d'un jeune homme interné dans un asile psychiatrique et l'on se dit quelques chapitres avant la fin qu'on tient une partie de la solution : qui cache quoi ?

L'enquête sur les notables révèle malencontreusement une information qui n'aurait pas due filtrée et l'on a droit à un deuxième meurtre qui se révèle le seul piquant du récit.

L'ambiance pesante du premier ouvrage de l'auteur qui se déroulait en huis clos à cause des conditions météorologiques avaient apportée un peu de relief au récit, mais ici rien de tout cela et malgré l'hiver on ne retrouve pas l'atmosphère qui fait la marque de fabrique des polars venus du Grand Nord. Le dénouement sans vraiment être téléphoné ne surprendra personne au vu du peu de personnes interrogées lors du dénouement de l'enquête.

Rien de bien sensationnel du côté des personnages : Ari comme à son habitude à des problèmes personnels dans son couple qui empiètent comme c'est souvent le cas sur l'enquête. On n'échappe pas aux sempiternels clichés sur la police. Malgré ces quelques petites ornières la dynamique de lecture se révèle plutôt bonne, la plume de l'auteur efficace et directe.

Une enquête gentillette à suivre mais qui ne restera pas dans les annales. A prendre plutôt sur la plage ou dans les transports en commun. 





1 commentaire:

Zina a dit…

Ah mince, c'est un auteur que j'aimerai bien découvrir