Lecture dans le cadre du challenge :
Son
fameux sabre incurvé à la ceinture, Khlit le Cosaque a toujours
sillonné l'Orient et ses contrées fabuleuses en quête d'aventures.
Gagnant les frontières du Cathay, il y a défait les armées de
Hang-Hi en ralliant ses ennemis de sang sous une unique bannière :
l'étendard de son ancêtre, Gengis Khan. Et maintenant que ses
alliés les Tatars lui offrent de les guider en prenant le titre de
Khan Blanc, il comprend qu'il doit choisir entre son nouveau peuple
et sa vie d'errance. Et déjà il entend l'appel de la steppe
résonner à son oreille...
Le
Khan Blanc est le second tomes des Lames Cosaques qui une fois de
plus nous entraîne sur les traces de Gengis Khan cinq siècles plus
tard où l'on retrouve Klint descendant présumé du grand
conquérant.
Ce
deuxième tome du guerrier grisonnant trois des nouvelles publiées
dans des Pulp Fictions de décembre 1918 à avril 1919. Dans ce
deuxième ce guerrier vieillissant, errant mais o' combien rusé
nous entraîne dans un vaste territoire à travers de vastes étendues
qui s'étendent de la Sibérie aux portes de la Chine à l'instar de
la Horde d'Or de Temündjin. Comme les Fantasy de l'époque le récit
est essentiellement centré sur le personnage du guerrier mis parfois
en valeur par un compagnon rencontré au fil de ses pérégrinations.
Son
parcours nous entraîne dans de vastes territoires souvent
désertiques que la carte en début de livre permet de suivre sans
problèmes. Certes les noms évoqués ont changé d’appellation et
comme dans le premier volume certains lieux sont peu décrit l'auteur
ayant opté pour un récit épique.
Dans
ce deuxième opus les nouvelles sont plus longues et permettent de
mieux s'imprégner des atmosphères, et également d'en savoir un peu
plus sur les territoire traversés sans que les descriptions sont
longues. En début de volume quelques pages décrivent comment s'est
fait l'Empire Mongol sous Gengis Khan et l'héritage laissé à ses
descendants et comment il a périclité au fil du temps.
Les
postulats de départ des intrigues sont bien entendu classiques mais
au vu des dates de parutions de ces nouvelles on s'y attendait. On a
respectivement une vengeance avec la première nouvelle qui découle
de la victoire sur les troupes du général Han-hi, une chasse au
trésor pour permettre aux Tatars d'éviter l'amenuisement de ses
territoires, et pour finir un oracle qui nous conduit aux portes du
Tibet.
Le
personnage de Khlit a encore pris de l'âge et c'est surtout par la
ruse qu'il arrive à bout de ses adversaires, il y a certes un côté
héroïque-fantasy avec un héros qui parvient haut la main à se
tirer de toutes les situations difficiles mais ici l'homme est plus
proche de la réalité que le héros d'Howard. Si le personnage use
plus de la ruse les combats n'en sont pas pour autant inintéressants,
l'auteur axe ses descriptions sur des combats de masse qui sont très
visuels et très bien orchestrés. Et quand son héros ne peut
échapper lui même a des duels c'est la tactique qui est mise en
avant et non la force. Tout comme dans le premier opus les
personnages secondaires sont plus fouillés que ce qu'on voit
habituellement dans ce sous-genre.
La
plume de l'auteur est toujours aussi travaillée, parfois certes un
peu alambiquée mais très évocatrice. Les dialogues sont parfois
dotés d'humour ce qui renforce souvent les situations délicates
dans le quel s'est mis le protagoniste principal et ses compagnons du
moment. Avec un compagnon présent dans les trois nouvelles on
retrouve plus du Fritz Leiber que du Conan.
Encore
un excellent opus de l'âge de la fantasy qui nous parvient un peu
tardivement mais un merci aux petites maisons d'éditions qui
n'hésitent pas à proposer des œuvres moins commerciales.
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