dimanche 4 décembre 2016

Les légions d'Infër, Chris Debien


Lecture dans le cadre du challenge :



Luther Kheradon, roi déchu des Terres Tranquilles, a tout perdu : son trône, ses amis, sa chère Mae. Pour oublier, il se livre à des combats sans fin, tel un gladiateur de jadis. sous les yeux d'un public assoiffé de sang, car seule la mort semble pouvoir lui apporter l'apaisement. Mais l'Infer lui réserve encore bien des surprises : un allié de toujours y refait son apparition et annonce au monarque déchu une nouvelle encore plus déroutante : Mae ne serait pas vraiment morte... et pas vraiment vivante non plus !


On retrouve les personnages là où les avait au tome précédent. Luther est toujours aux enfers pour ramener à la vie Mae et les autres personnages tentent d'organiser la lutte contre la Reine Sombre.

Dans la première partie du récit l'auteur, comme au tome précédent, continue de se focaliser sur les ressentis des personnages, leurs atermoiements et sur les sombres machinations de la Reine qui étend son emprise maléfique sur les Terres Tranquilles en grande partie dévastée. Si le récit continue de s'enfoncer dans l'horreur et la noirceur, il n'y a plus d'univers qui se développe, plus de nouveaux personnages à découvrir. Et cette première partie s'avère très lente, la surenchère dans l'horreur finit par lasser le lecteur qui survole plus qu'il ne lit le récit.

La dernière partie de l'histoire se veut plus dynamique avec l'attaque de la forêt des Sylphes. Dans les affrontements pour contrer la Reine de l'Obscure et malgré plusieurs fronts, les batailles sont peut visuelles, pas de combats individuels au milieu de la mêlée. Vu toute la préparation en vue de la bataille finale, les négociations pour inviter les Aïeules à participer, la résurrection des Gardiens on ne peut être que déçu par le final en lui même. Et si plusieurs personnages ne s'en sortent pas indemnes, il est tout de même décevant que cela se fasse sans vraiment d'éclat et d'épique.

Si le dénouement offre quelques surprises le final s'avère un peu trop rapide nous plongeant vingt ans plus tard sans vraiment de liaison.

L'écriture de l'auteur est pesante dans cette première partie car l'action y est quasiment absente, qu'il y a trop de dialogues avec les entités malfaisantes. Il y a trop de longueurs et celles-ci ne parviennent pas à retenir l'attention du lecteur qui quelques paragraphes plus tard ne sait plus ce qui s'est déroulé précédemment. Dans la deuxième partie de l'histoire l'écriture se veut plus fluide, sans toutefois atteindre la qualité du premier opus. Mais malgré des batailles avortées cette fin de trilogie est plus intéressante.

Au final, après un début de trilogie d'excellente qualité, le récit s'enfonce trop dans l'horreur et le récit ne présente pas assez d’intérêt par rapport à ce que nous laissait présumer le premier opus. Une fois de plus il est permit de constater qu'il est très difficile de trouver des dark-fantasy équilibrées.







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