Lecture dans le cadre du challenge :
Le
peuple gaulois, orphelin de ses grands rois, vaincu par les Romains,
abandonné par ses dieux, voit peu à peu s’éteindre les croyances
d’une époque révolue. Ce soir, arrivent sur leur vieille terre,
les témoins d’une étrange histoire, celle d’un homme-dieu nommé
Krystôs qui réveille en eux le message de leurs anciens druwid, les
Très Sages. Ce souffle venu de l’Orient va-t-il raviver les
braises cachées sous la cendre et incendier la Gaule ? L’héritier
des derniers chefs Arvernes aura-t-il le courage de brandir l’épée
sacrée de Vercingétorix pour un ultime combat ?
Nous sommes en Gaule
pacifiée sous le règne de Néron, et plus précisément au pays des
Arvennes. Nous assistons tout d'abord aux préparatifs du grand
banquet qui va réunir les Gaulois d'une région que l'on présume
être celle de la Sainte-Baume et leurs voisins pour fêter le
passage d'une année à l'autre, et l'ouverture vers l'Autre-Monde
celui des Dieux.
La couverture laisse
entrevoir un récit épique entre histoire et fantasy avec un combat
envisagé. Mais il n'en est rien, l'on commence par la narratrice,
une vieille épée qui se lamente sur son utilité actuelle, sur sa
vie inutile. Puis le récit s'oriente sur le grand mystère cosmique
et d'autres réflexions plus basiques sur le monde.
Toujours par
l'intermédiaire de l'épée, l'on suit la bataille d'Alésia qui
s'est déroulée un siècle plus tôt, un récit maintes et maintes
fois narré par l'un des assistants à la fête. On apprend donc
comment les Arvernes et leurs alliés , plus habitués aux tactiques
harcèlement réfugiés dans la cité-fortifiée furent anéantis par
les Romains et leurs alliés. L'on aurait pu s'attendre à une
bataille bien détaillée, mais si l'on assiste bien à quelques
échauffourées il n'y a rien de bien visuel.
Au passage l'auteur
nous explique la venue des Celtes en nos terres actuelles. Chassés
par un cataclysme qui a fait disparaître leurs terres d'origines,
ce peuple nordique se répandit de la Hollande actuelle jusqu'en
Judée. L'auteur nous parle alors des particularismes de la culture
Celte, et cite les analogies avec la religion chrétienne qui en est
encore à ses débuts. Il compare les Druides aux grands philosophes
grecs, aux Mages Assyriens et Babyloniens. Puis il nous livre les
similitudes de la foi chrétienne avec la foi celtique comme la
montée de l'âme chez les chrétiens, la partie la plus noble de
l'homme, au fait que les Gaulois coupaient la tête de leurs ennemis
pour les rendre hommage.
Si ce récit est fort
intéressant pour les lecteurs découvrant la période de la
proto-histoire l'auteur n'apporte rien de bien neuf pour les
passionnés de cette période historique. Il n'apporte pas non plus
d'éléments majeurs dans l'expansionnisme du christianisme.
Le récit est lent plus
sociologique et philosophique, que vraiment historique comme nous le
laissait présager le fait que l'histoire soit narrée par une épée
qui ne fait que narrée ce qu'elle a entendue aux veillées des
années précédentes. Le fait que l'histoire nous oit narrée
indirectement rend encore la lecture plus pesante.
Certes le livre est
bien documenté et se révélera fort intéressant pour qui veut se
renseigner sur cette période, mais elle n'apporte pas grand chose à
la culture Celte en elle-même puisque nous sommes en plein déclin
de leurs traditions et de leur religion alors supplanté par la foi
chrétienne. Quand aux analogies elles ne surprendront même les
fervents de la fantasy car plusieurs auteurs de ce genre on déjà
évoqués ces faits.
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