mercredi 21 décembre 2016

La nuit de la Samain, Olivier de Lagausie


Lecture dans le cadre du challenge :



Le peuple gaulois, orphelin de ses grands rois, vaincu par les Romains, abandonné par ses dieux, voit peu à peu s’éteindre les croyances d’une époque révolue. Ce soir, arrivent sur leur vieille terre, les témoins d’une étrange histoire, celle d’un homme-dieu nommé Krystôs qui réveille en eux le message de leurs anciens druwid, les Très Sages. Ce souffle venu de l’Orient va-t-il raviver les braises cachées sous la cendre et incendier la Gaule ? L’héritier des derniers chefs Arvernes aura-t-il le courage de brandir l’épée sacrée de Vercingétorix pour un ultime combat ?


Nous sommes en Gaule pacifiée sous le règne de Néron, et plus précisément au pays des Arvennes. Nous assistons tout d'abord aux préparatifs du grand banquet qui va réunir les Gaulois d'une région que l'on présume être celle de la Sainte-Baume et leurs voisins pour fêter le passage d'une année à l'autre, et l'ouverture vers l'Autre-Monde celui des Dieux.

La couverture laisse entrevoir un récit épique entre histoire et fantasy avec un combat envisagé. Mais il n'en est rien, l'on commence par la narratrice, une vieille épée qui se lamente sur son utilité actuelle, sur sa vie inutile. Puis le récit s'oriente sur le grand mystère cosmique et d'autres réflexions plus basiques sur le monde.

Toujours par l'intermédiaire de l'épée, l'on suit la bataille d'Alésia qui s'est déroulée un siècle plus tôt, un récit maintes et maintes fois narré par l'un des assistants à la fête. On apprend donc comment les Arvernes et leurs alliés , plus habitués aux tactiques harcèlement réfugiés dans la cité-fortifiée furent anéantis par les Romains et leurs alliés. L'on aurait pu s'attendre à une bataille bien détaillée, mais si l'on assiste bien à quelques échauffourées il n'y a rien de bien visuel.

Au passage l'auteur nous explique la venue des Celtes en nos terres actuelles. Chassés par un cataclysme qui a fait disparaître leurs terres d'origines, ce peuple nordique se répandit de la Hollande actuelle jusqu'en Judée. L'auteur nous parle alors des particularismes de la culture Celte, et cite les analogies avec la religion chrétienne qui en est encore à ses débuts. Il compare les Druides aux grands philosophes grecs, aux Mages Assyriens et Babyloniens. Puis il nous livre les similitudes de la foi chrétienne avec la foi celtique comme la montée de l'âme chez les chrétiens, la partie la plus noble de l'homme, au fait que les Gaulois coupaient la tête de leurs ennemis pour les rendre hommage.

Si ce récit est fort intéressant pour les lecteurs découvrant la période de la proto-histoire l'auteur n'apporte rien de bien neuf pour les passionnés de cette période historique. Il n'apporte pas non plus d'éléments majeurs dans l'expansionnisme du christianisme.

Le récit est lent plus sociologique et philosophique, que vraiment historique comme nous le laissait présager le fait que l'histoire soit narrée par une épée qui ne fait que narrée ce qu'elle a entendue aux veillées des années précédentes. Le fait que l'histoire nous oit narrée indirectement rend encore la lecture plus pesante.

Certes le livre est bien documenté et se révélera fort intéressant pour qui veut se renseigner sur cette période, mais elle n'apporte pas grand chose à la culture Celte en elle-même puisque nous sommes en plein déclin de leurs traditions et de leur religion alors supplanté par la foi chrétienne. Quand aux analogies elles ne surprendront même les fervents de la fantasy car plusieurs auteurs de ce genre on déjà évoqués ces faits.  




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