Arkhai
le Brûlé, Khan des Khans des clans nomades de la Grande Aride est
mort. L'opération de sauvetage mené par son fils a échoué.
Pourtant, son sacrifice offre à Jarl un nom de guerre et le respect
des autres clans. Jonas, humilié par cette incursion dans la
capitale, décide en représailles de capturer la femme et la mère
de Jarl. Ses mercenaires exécutent son plan avec succès. Jarl
souhaite négocier leur libération mais il est convaincu par les
guerriers des clans d'organiser un raid sur Arnok la nouvelle afin de
sauver sa famille et d'en finir avec la menace de l'Empire de l'Amer.
La colère et la guerre, sous le regard bienveillant du Hoplite,
sculptent désormais la destinée de Jarl.
La
tentative de libération du Khan des Khans à échouée. En effet, en
protégeant la fuite de son fils et d'Oürl, celui-ci a été tué
par Jonas, le général de l'Empire Amer. Ce dernier n'en a pas fini
avec les clans qui en représailles attaquaient les convois des
marchands, il fait enlever la mère et l'épouse de Jarl. Devenu
khans des khans, Jarl va tenter de les sauver.
L'histoire
reprend là où on l'avait laissée au tome précédent, avec
toujours le même style de narration, mais cette fois-ci les
flashbacks sont consacrés au passé douloureux de la Reine Vierge.
Son personnage beaucoup plus complexe occupe le devant de la scène,
ce qui est plutôt rare dans un roman d'Héroïc-fantasy. En effet,
en règle générale les personnages féminins servant plus à mettre
en valeur le protagoniste principal.
Le
style de narration alternée de l'auteur occupe ici moins de place
que dans le tome précédent car rapidement il s'intéresse au
présent avec le conflit qui oppose les deux nations. En effet, dès
que les deux armées s'alignent en formation de bataille, l'histoire
entre dans un récit martial excellemment structuré pour nous offrir
une vision homérique des combats à la manière des aèdes des temps
jadis. Des combats qui s'étalent sur plusieurs pages, l'auteur
intercalant dans les combats de masse, les actions individuelles des
protagonistes principaux. La qualité descriptive de ces moments, qui
sont sans contexte le point fort du roman, permet à l'auteur
d'enchaîner scène d'action sur scène d'action tout en gardant une
très bonne fluidité au récit.
Le
récit prend alors une tournure de Légende, les protagonistes
principaux, hormis le héros du tome un, prennent une dimension telle
que le lecteur se retrouve projeté dans une saga identique à celles
narrées par les écrivains Grecs, Latins et Germaniques, les
personnages mythiques s'inscrivant dans nos mémoires comme des Héros
des Temps Anciens. La magie qui était sous-entendue dans le premier
opus est ici bien présente. Rien de vraiment exceptionnel
puisqu'elle se révèle plutôt classique avec des sorts chamaniques,
mais aussi dans le final nécromantique. La magie qu'elle soit
divine où interagissant sur les phénomènes naturels fusionnement
de fort belle manière avec le récit amplifiant le côté épique
des actions des protagonistes.
L'intervention
des Dieux guerriers est presque omniprésente dans le récit, soit
direct soit par le biais d'Immortels qui aident dans chaque camps les
protagonistes, ce qui donne une autre dimension au récit. On voit
également apparaître un bestiaire restreint avec des créatures qui
viennent des enfers, mais aussi un familier qui se métamorphose. Les
personnages restent aussi charismatiques, très bien dépeints la
préférence du lecteur allant vers Le Roi Solitaire qui représente
la voix de la sagesse, la Reine Vierge qui symbolise le combat, le
Conciliateur d'Airain, qui a remplacé avantageusement Jonas,
représentant ainsi la force raisonnée du fin stratège.
Malheureusement
si les nombreuses scènes d'action nous offrent un récit enlevé,
elles ne laissent pas de place à une intrigue de fond, ni au
développement du monde présenté au premier opus. Les raisons du
conflit sont peu explicités et le caractère guerrier des barbares
apparaît à plusieurs reprises trop manichéen, frôlant presque la
caricature. Quand au final, il ne présente aucune surprise, trop
entendu depuis le premier volume, et logiquement l'on est un peu
déçu. L'écriture
du roman est toujours aussi fluide et évocatrice, elle n'est pas
sans rappeler les meilleurs écrits des maîtres du genre .
Avec
ce deuxième tome plus tourné vers l'action l'auteur nous offre une
dynamique de lecture très agréable, une histoire de bonne facture
mais qui n’arrive pas à sortir des habituelles ornières de
l'Héroïc-fantasy.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire