Lecture dans le cadre du challenge :
Alors
qu'il se sauvait à toutes jambes, l'incompréhensible brasier le
suivait dans sa fuite, explosant la montagne en milliers d'éclairs.
Celui qui l'attaquait ne pouvait être qu'un mage surpuissant !
Orville réfléchit aussi vite qu'il bondissait pour échapper au
déluge de feu. Bon sang ! Mais que ferait un mage dans une telle
situation, sinon brûler comme une poignée d'herbes sèches dans les
feux de l'enfer ?
Après
trois tomes en demi-teintes, le fond du récit n'étant toutefois pas
inintéressant, j'ai décidé de poursuivre la lecture du cycle en
espérant que les petits travers de l'auteur soient gommés ou tout
au moins partiellement. Si j'avais apprécié le côté historique de
la trame de fond je n'étais pas parvenu à rentrer en symbiose avec
le protagoniste principal, ce n'est pas tant son côté mystérieux
qui n'avait gêné, mais plutôt la trop grande facilité à se
sortir de situations délicates grâce à ses pouvoirs. En revanche
j'avais adhérer pleinement au personnage de Rosa, l'empathie avait
immédiatement fonctionné. Une des raisons, avec l'univers médiéval
presque historique reproduisant de façon crédible l’ambiance de
cette période féodale.
Après
son combat truqué, Sylvan s'est engagé comme garde d'un convoi qui
se rend à la capitale du cinquième royaume. Puis il poursuit son
périple vers le nord. Dans ce tome,
Orville qui a terminé sa formation de mage auprès d'Oldarik s'en
retourne auprès de ses amis pour libérer le marquis de Vallade.
Braseline est missionnée pour protéger le convoi qui ramène les
restes de Kradath à Gradlyn. Rosa et les réfugiés se voient offrir
l'hospitalité par la société matriarcale au sang bleu dans une
oasis. Aléïde poursuit sa vengeance et met au point un poison
capable de tuer les sangs bleus. Rouault s'infiltre dans la crête
afin d'aider la Compagnie du Verrou. Et Lothar sent que son plan ne
se déroule pas comme prévu et il décide d'accélérer les choses.
Après
deux tomes plutôt lents, ce quatrième opus donne du rythme à
l'histoire avec beaucoup d'actions. Ce qui a été esquissé
auparavant prend forme, l'intrigue avance, même parfois un peu trop
vite car il y a beaucoup de choses à intégrer avec des personnages
qui font leur réapparition. Les différentes pièces du puzzle
commencent à s'imbriquer, le lecteur commence à entrevoir le final.
Les maladresses
des tomes précédents sont en partie gommées et l'on sent la
transition qui s'opère dans l'histoire bien qu'il subsiste encore
quelques longueurs. Il est également, une fois de plus qu'Orville
parviennent trop facilement à se défaire de ses adversaires. Dans
la première partie du récit, il lui suffit de lever la main pour
arrêter les flèches qui lui étaient destinées et de trois coups
d'épées pour annihiler une escouade de sang bleu. Une magie trop
simple et un super-héros ; cela enlève une part de crédibilité au
récit.
L'univers est
riche et ne cesse de se complexifier de tome en tome même si nous ne
rencontrons plus de nouveaux personnages. Le moyen-âge, comme dans
les tomes précédents est ici exploité en profondeur ne se limitant
pas uniquement au côté épique du récit.
Ce
qui pouvait paraître long à se mettre en place apparaît au vu de
cet opus plus clair au lecteur, l'auteur à pris son temps pour poser
son décor c'est somme tout logique, puisqu'Orville à quitter
Hauteterre depuis trois ans et il fallait laisser le temps aux choses
de se mettre en place pour voir les desseins de chaque personnage.
Tout est maintenant structuré et la suite du récit devrait
s'accélérer.
Un
petit bémol toutefois, l'auteur nous gratifie d'une bataille qui se
déroule sur plusieurs fronts mais il est difficile au lecteur de la
suivre et de s'en imprégner. Il aurait peut être plus développé
pour en saisir tous les tenants et aboutissants.
Beaucoup
de questions ont été posées et l'on peut craindre toutefois
qu'elles ne trouvent pas toutes de réponses dans les trois tome à
venir. Les histoires se rejoignent et l'on commence à entrevoir le
synopsis final.
L'auteur
a pris de l'assurance dans son style, même si ce quatrième opus est
aussi dense que les précédents, la lecture s'avère plus fluide et
plus agréable.
Ce
quatrième opus tient enfin ses promesses, l'auteur s'affirme, même
si tout n'est pas parfait , on sent plus de maturité, l'auteur a
trouvé sa vitesse de croisière et l'on ne peut espérer qu'une
suite au fil des tomes à venir. En effet , ce tome démontre que
pour un premier roman choisir une heptalogie n'est somme toute pas
insurmontable.
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