lundi 6 avril 2015

Le sang des 7 rois Livre IV, Régis Goddyn


Lecture dans le cadre du challenge :



Alors qu'il se sauvait à toutes jambes, l'incompréhensible brasier le suivait dans sa fuite, explosant la montagne en milliers d'éclairs. Celui qui l'attaquait ne pouvait être qu'un mage surpuissant ! Orville réfléchit aussi vite qu'il bondissait pour échapper au déluge de feu. Bon sang ! Mais que ferait un mage dans une telle situation, sinon brûler comme une poignée d'herbes sèches dans les feux de l'enfer ? 


Après trois tomes en demi-teintes, le fond du récit n'étant toutefois pas inintéressant, j'ai décidé de poursuivre la lecture du cycle en espérant que les petits travers de l'auteur soient gommés ou tout au moins partiellement. Si j'avais apprécié le côté historique de la trame de fond je n'étais pas parvenu à rentrer en symbiose avec le protagoniste principal, ce n'est pas tant son côté mystérieux qui n'avait gêné, mais plutôt la trop grande facilité à se sortir de situations délicates grâce à ses pouvoirs. En revanche j'avais adhérer pleinement au personnage de Rosa, l'empathie avait immédiatement fonctionné. Une des raisons, avec l'univers médiéval presque historique reproduisant de façon crédible l’ambiance de cette période féodale.

Après son combat truqué, Sylvan s'est engagé comme garde d'un convoi qui se rend à la capitale du cinquième royaume. Puis il poursuit son périple vers le nord. Dans ce tome, Orville qui a terminé sa formation de mage auprès d'Oldarik s'en retourne auprès de ses amis pour libérer le marquis de Vallade. Braseline est missionnée pour protéger le convoi qui ramène les restes de Kradath à Gradlyn. Rosa et les réfugiés se voient offrir l'hospitalité par la société matriarcale au sang bleu dans une oasis. Aléïde poursuit sa vengeance et met au point un poison capable de tuer les sangs bleus. Rouault s'infiltre dans la crête afin d'aider la Compagnie du Verrou. Et Lothar sent que son plan ne se déroule pas comme prévu et il décide d'accélérer les choses.

Après deux tomes plutôt lents, ce quatrième opus donne du rythme à l'histoire avec beaucoup d'actions. Ce qui a été esquissé auparavant prend forme, l'intrigue avance, même parfois un peu trop vite car il y a beaucoup de choses à intégrer avec des personnages qui font leur réapparition. Les différentes pièces du puzzle commencent à s'imbriquer, le lecteur commence à entrevoir le final.

Les maladresses des tomes précédents sont en partie gommées et l'on sent la transition qui s'opère dans l'histoire bien qu'il subsiste encore quelques longueurs. Il est également, une fois de plus qu'Orville parviennent trop facilement à se défaire de ses adversaires. Dans la première partie du récit, il lui suffit de lever la main pour arrêter les flèches qui lui étaient destinées et de trois coups d'épées pour annihiler une escouade de sang bleu. Une magie trop simple et un super-héros ; cela enlève une part de crédibilité au récit.

L'univers est riche et ne cesse de se complexifier de tome en tome même si nous ne rencontrons plus de nouveaux personnages. Le moyen-âge, comme dans les tomes précédents est ici exploité en profondeur ne se limitant pas uniquement au côté épique du récit.

Ce qui pouvait paraître long à se mettre en place apparaît au vu de cet opus plus clair au lecteur, l'auteur à pris son temps pour poser son décor c'est somme tout logique, puisqu'Orville à quitter Hauteterre depuis trois ans et il fallait laisser le temps aux choses de se mettre en place pour voir les desseins de chaque personnage. Tout est maintenant structuré et la suite du récit devrait s'accélérer.

Un petit bémol toutefois, l'auteur nous gratifie d'une bataille qui se déroule sur plusieurs fronts mais il est difficile au lecteur de la suivre et de s'en imprégner. Il aurait peut être plus développé pour en saisir tous les tenants et aboutissants.

Beaucoup de questions ont été posées et l'on peut craindre toutefois qu'elles ne trouvent pas toutes de réponses dans les trois tome à venir. Les histoires se rejoignent et l'on commence à entrevoir le synopsis final.

L'auteur a pris de l'assurance dans son style, même si ce quatrième opus est aussi dense que les précédents, la lecture s'avère plus fluide et plus agréable.

Ce quatrième opus tient enfin ses promesses, l'auteur s'affirme, même si tout n'est pas parfait , on sent plus de maturité, l'auteur a trouvé sa vitesse de croisière et l'on ne peut espérer qu'une suite au fil des tomes à venir. En effet , ce tome démontre que pour un premier roman choisir une heptalogie n'est somme toute pas insurmontable.



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