vendredi 24 juillet 2020

La voix de Arnaldur Indridason



Le Père Noël a été assassiné juste avant le goûter d'enfants organisé par le directeur de l'hôtel de luxe pris d'assaut par les touristes, alors s'il vous plaît, commissaire, pas de vagues. C'est mal connaître Erlendur.

Le Père Noël était portier et on tolérait qu'il occupe une petite chambre dans les sous-sols depuis 20 ans, mais la veille on lui avait signifié son renvoi. Et puis, sur son bel habit rouge pendait un préservatif usagé. Il n'avait pas toujours été un vieil homme, il avait été Gulli, un jeune chanteur prodige, une voix exceptionnelle, un ange.

Les interminables fêtes de fin d'année du pays du Père Noël (11 jours) dépriment le commissaire qui s'installe dans une chambre de l'hôtel et mène son enquête à sa manière rude et chaotique. Sa fille essaye de ne pas replonger dans la drogue, elle vient le voir souvent, elle a eu de mauvaises fréquentations qu'elle présente à son père, ce qui permet à ce dernier d'avancer dans sa connaissance de la prostitution de luxe, et puis il y a cette jolie technicienne des prélèvements d'adn, tellement séduisante qu'Erlendur lui raconte ses secrets.

Le 45 tours enregistré par le jeune garçon, cette voix venue d'un autre monde ouvre la porte à des émotions et des souvenirs, à des spéculations de collectionneurs et à la découverte des relations difficiles et cruelles entre les pères et les fils.


L'ex-portier d'un grand hôtel qui devait assurer pour la dernière le rôle de père Noël est retrouvé mort dans le cagibi au sous-sol qui lui servait de chambre depuis des années dans une position inconvenante : le pantalon sur les chevilles, un préservatif su le sexe.
L'intrigue est bien construite, certes simple mais l'enquête explore plusieurs pistes.
Ce roman sombre laisse transparaître le côté noir des protagonistes mais plonge aussi le lecteur dans les combines de certains personnels de l’hôtel.
Erlendur et ses coéquipiers vont devoir se pencher sur le passé de la victime, un enfant star sous la coupe d'un père rigide pour percer le mystère du meurtre.
Le personnage central est désabusé par la vie depuis la disparition de son jeune frère dans sa jeunesse, l'auteur laisse un peu trop ressortir ses doutes et ses faiblesses.
Le style de l'auteur est simple et agréable à lire.
Au final un policier efficace à l'atmosphère lourde et mélancolique.



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