dimanche 1 mars 2020

La dame de Reykjavik de Ragnar Jonasson



Hulda a tout donné à sa carrière. Mais en faisant toujours cavalier seul. Elle a beau être une des meilleures enquêtrices du poste de police de Reykjavik, à soixante-quatre ans, sa direction la pousse vers la sortie.

La perspective de la retraite l'affole. Tout ce temps et cette solitude qui s'offrent à elle, c'est la porte ouverte aux vieux démons et aux secrets tragiques qu'elle refoule depuis toujours. Et ses échappées dans la magnificence des paysages islandais, pour respirer à plein poumons la sauvagerie de son île, ne suffiront plus, cette fois.
Alors, comme une dernière faveur, elle demande à son patron de rouvrir une affaire non résolue. Elle n'a que quinze jours devant elle. Mais l'enquête sur la mort d'Elena, une jeune russe demandeuse d'asile, bâclée par un de ses collègues, va s'avérer bien plus complexe et risquée que prévu. Hulda a-t-elle vraiment pesé tous les risques ?



L'inspectrice Hulda, 64 ans, est proche de la retraite ce qu'elle redoute mais quand son chef lui annonce qu'elle doit quitter le service plus tôt c'est un véritable coup de massue qui s'abat sur elle. Son chef, tout en pensant qu'elle ne le fera pas, lui propose de rouvrir une vielle enquête. Elle choisit une enquête vieille d'un an, la mort suspecte d'Elena une demandeuse d'asile russe, une enquête bâclée par un de ses collègues.

L'enquête, bien qu'habilement menée, se déroule sur trois jours, mais l'auteur s'attache plus à faire ressortir la vie professionnelle et personnelle de l'enquêtrice. L'enquête passe au second plan et ne consiste qu'en quelques interrogatoires de témoins de l'époque sans qu'il n'en ressort quelque chose de probant.

En parallèle de la vie d'Hulda, on suit par bribes les éléments d'un meurtre assez mystérieux et l'on se doute que cela à un rapport avec l'enquête.

L'enquête en elle-même est assez banale, les révélations se font au compte goutte, ici pas de grands rebondissements ni d’autres meurtres, tout ce passe en douceur.

Le final est un peu abrupt et plutôt inhabituel pour le genre, et il laisse au lecteur une impression d'inachevé.

Le personnage d'Hulda est très bien brossé, très fouillé, on découvre son passé trouble et son quotidien dans le milieu très machiste de la police. Un portrait qui occupe trop de place par rapport à l'essentiel dans un roman policier, à savoir l'enquête. Les personnages secondaires sont troubles à souhait mais restent pas assez exploités.

La plume de l'auteur est paisible, fluide malgré les trop nombreuses descriptions de la psychologie d'Hulda. Et le rythme en dehors des passages consacrés à l'enquête est plutôt lent.

Ce premier tome de la nouvelle série de l'auteur ne parvient pas à nous convaincre en conséquence de quoi nous n'avons pas envie d'aborder le second tome déjà paru.




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