samedi 8 février 2020

Morte la bête de Lotte & Soren Hammer



Le jour de la rentrée, deux enfants découvrent un spectacle cauchemardesque dans le gymnase de leur école: cinq corps d'hommes ont été mutilés à la tronçonneuse avant d'être pendus au plafond. L'inspecteur en chef Simonsen prend la direction de l'enquête. L'identification des corps est compliquée par leur état, mais l'ablation systématique des parties génitales ressemble à une signature. Dès les premiers interrogatoires, l'étrange concierge de l'école tient des propos contradictoires et provocateurs. Dans le même temps, un riche entrepreneur victime d'abus sexuels dans sa jeunesse lance une vaste campagne de communication pour dénoncer le laxisme de la justice danoise vis-à-vis des pédophiles. L'opinion publique s'empare du débat, menaçant de parasiter l'enquête. Le concierge, de son côté, échappe à la surveillance de la police...



Leur mère travaillant tôt, deux enfants arrivent à l'école avant les professeurs, comme à leur habitude ils vont jouer dans la salle de sports. Mais ils y découvrent cinq hommes pendus au plafond, leurs visages sont défigurés à coups de tronçonneuse. Pour l'équipe de l'inspecteur chef Simonsen l'enquête va s'avérer difficile car la presse va rapidement révéler que les victimes étaient des pédophiles. En effet une grande partie de la population va être favorable aux assassins aux détriment de la police.

Le récit repose sur quatre axes : les policiers qui se retrouvent un peu démunis face à l'opinion publique qui donne raison aux meurtriers, les auteurs des meurtres manipulent l'opinion publique et les médias pour forcer l'état à adopter des peines plus lourdes, les médias qui veulent faire du tirage et qui sont manipulés par les meurtriers et même dans le final par la police, et l'opinion publique qui s'enflamme.

Ici contrairement à la majorité des polars nordiques pas de descriptions de paysages, des lieux touristiques : les lieux sont juste cités par leurs noms ; et si le récit se déroule au Danemark, il aurait tout aussi bien pu se dérouler ailleurs dans n'importe quel pays sans que ça y change quelque chose.

L' histoire au début a un peu de mal à démarrer, il faut attendre une centaine de pages pour que l'enquête devienne intéressante à défaut d'être haletante. Une enquête qui n'est pas centrée uniquement sur l'enquêteur principal mais c'est le travail de toute l'équipe qui est rapporté que ce soit dans les avancées ou dans les difficultés rencontrées.

Les personnages sont dans leur ensemble bien décrits, la psychologie est travaillé, même si certains sont un peu plus mis en avant.

L'écriture se révèle un peu pesante mais reste toutefois efficace.

Au final un sujet épineux, une ambiance plutôt sombre, une trame de fond intéressante, des personnages fouillés : pour un premier roman il es plutôt de bonne qualité.




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