«Voici
neuf ans que le haut roi Ambigat m’a admis à sa cour. Voici neuf
ans que j’ai trouvé ma place parmi les héros bituriges.
Toutefois, quoiqu’il demeure redoutable, le souverain vieillit. Sa
force vitale s’épuise et les royaumes de la Celtique déclinent.
Nos troupeaux sont malades. Nos blés pourrissent sur pied. Les
jeunes fils du souverain meurent... La disette et le mécontentement
grondent au sein des tribus. Si les dieux se sont détournés du haut
roi, que feront les chefs des nations clientes ? Certains ne
rêvent-ils pas de renverser Ambigat, de s’emparer du pouvoir, de
restaurer la prospérité ? Et moi, Bellovèse ! Moi qu’Ambigat a
jadis privé de son père et de son royaume ! Moi qu’Ambigat a
naguère voué à la mort ! Quel parti épouserai-je ? Deviendrai-je
un chasseur de roi ? Ou serai-je le jeune roi traqué par la meute ?»
Dans ce deuxième tome
on retrouve Bellovèse quelques années après le déroulement du
tome 1. Il est à la cour du Haut-Roi son oncle. Il 's'est marié et
à des enfants. Dans cette première partie du tome 2, divisé en
deux volumes, il accompagne son oncle dans une tribu vassale pour
célébrer, comme le veut la coutume, le passage du printemps à
l'été.
Le récit débute par
une chasse au cerf qui se déroule durant le voyage et qui dure
pendant 46 pages. L'auteur n'en a pas fini avec les longueurs
puisqu'en suite pendant plus de cent pages il nous décrit le
village, les derniers préparatifs effectués, les différentes
tribus et le début de la fête.
Certes au point de vue
du développement de son univers, c'est très intéressant de
découvrir les rites païens et d'approfondir les us et coutume de
ces peuplades, mais les longueurs succèdent aux longueurs. La magie
et les dieux sont moins présents que dans le premier tome, ici c'est
l'aspect politique qui est développé avec tout son lot d'intrigues,
de trahisons et de violences. L'auteur s'est bien documenté et le
développement de l'univers s'avère le point fort du roman. Mais
dans cette première partie la dynamique de l'histoire est lente et
le lecteur peine à progresser dans le récit.
Il faut attendre la
dernière partie de l'histoire pour que la lecture se dynamisme avec
des combats qui vont se succéder avec le soulèvement des tribus
contre le Haut-Roi. Si les duels menés par Bellovèse se révèlent
bien maîtrisés et visuels, il n'en est pas de même pour les
combats de masse qui sont pour la plupart expédiés en deux ou trois
phrases.
Tout comme dans le tome
précédent les personnages sont travaillés, mais encore une fois le
lecteur ne parvient pas à entrer en osmose avec eux.
L'écriture est
toujours aussi soignée et riche et même si c'est à moindre degré
le style reste pesant dans la première partie et ce n'est que dans
la dernière partie qu'il devient plus fluide et que la dynamique de
lecture devient plus vive.
Si l'univers et les
personnages se développent, on notera toutefois que les
imperfections du premier tome n'ont pas totalement disparues, il
reste à travailler pour que les longueurs soient espacées et qu'il
y ait des relances pour le suspense. De plus la coupure mercantile ne
favorise pas la conclusion et alors que le développement de
l'intrigue était lancée le lecteur est brutalement freiné dans sa
progression.
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