Ils
fréquentent le même lycée et ont les mêmes passe-temps : la
natation, les jeux vidéo, le sexe, l'alcool, la drogue... Quand ils
ne sont pas à la piscine en train de s'entraîner, ils se murgent
chez l'un ou l'autre, fument joint sur joint, enchaînent les parties
de GTA, matent des pornos et se tapent leurs copines. Et puis il y a
les virées. Ce soir-là, ils avaient coché toutes les mauvaises
cases : une voiture "empruntée", l'aiguille dans le rouge
au compteur, les pupilles explosées. Ils tuent un cycliste en rase
campagne. Ça flippe pas mal pendant quelques jours, et puis les
choses reprennent leur cours. Un peu bêtement, mais c'est l'âge,
ils se figurent que la nouveauté est le meilleur remède contre
l'ennui. Alors quand ils en ont marre de l'herbe, ils pilent des
cachets de toutes les couleurs pour voir ce que ça fait ; quand le
porno classique ne suffit plus, il se tournent vers le bizarre ; et
quand ils ont épuisé leur stock de vannes sur le souffre-douleur de
la bande, ils passent aux coups. De là à faire le projet de le
tuer, il n'y aura plus qu'un pas. Portrait désespérant de justesse
d'une certaine adolescence contemporaine, Comme des rats morts est un
roman noir sombre et brillantissime. Une sorte de Trainspotting à la
piscine. Un choc.
Dans
ce roman noir l'on suit quatre adolescents qui fréquentent le même
lycée et qui s’apprécient plus ou moins vu l'échange des propos
orduriers qui émaillent le récit tout du long. Les quatre
adolescents fréquentent assidûment la piscine où trois d'entre eux
s'entraînent pour les courses et le quatrième pour le water-polo.
Prés
de la moitié du récit se déroule en ce lieu où la plupart du
temps ils se chamaillent et pissent dans la piscine. Les scènes
s'avèrent répétitives et offrent peu d’intérêt.
En
dehors des entraînements et quand ils sèchent le lycée, ils
squattent chez Greg dont les parents sont fortunés et malgré que ce
dernier saoule tout le monde c'est chez lui qu'ils assouvissent leurs
passions : les jeux vidéos, le porno sur internet ou l'immense
collection de DVD du genre, ou l’absorption de drogues qu'ils
arrivent à se reprouver et parfois se faire tailler des pipes par
des adolescentes en général légèrement plus jeunes.
Les
personnages sont vulgaires, violents et à l'emploi de termes
abjects, il faut aussi ajouter les longueurs de l'auteur la plupart
du temps sans intérêts et une plume tantôt approximative qui peut
peut être venir de la traduction.
Il
manque au récit un synopsis conducteur, le cycliste renversé au
chapitre 1 et laissé agonisant au bord de la route est vite oublié,
ainsi qu'une esquisse de règlement de compte sur fond de drogue, le
récit ne repose que sur l'apathie des quatre jeunes. Une génération
qui ne croit en rien, qui s'ennuie délaissés par leurs parents et
qui n'ont aucune vision sur l'avenir.
Le
livre n'est pas foncièrement mal écrit, mais l'histoire s'avère
fade et sans surprise hormis le final qui lui est intéressant. Les
personnages sont caricaturaux, superficiels ; et les filles sont
de simples objets sexuels.
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