Lecture dans le cadre du challenge :
Des
magiciens persécutés se sont enfuis sur un autre monde où les
simples êtres humains sont appelés les Morts - ceux qui ne sont pas
éveillés -, à bien distinguer des morts - ceux qui se sont
endormis pour toujours. Cependant une prophétie proclame "Il
naîtra dans la Maison Royale un enfant qui sera mort et qui pourtant
vivra, qui re-mourra et renaîtra. Et quand il reviendra, il tiendra
dans la main la destruction du monde." L'évêque Vanya va
tester le fils nouveau-né de l'empereur ; n'ayant aucun don, il est
déclaré Mort et emmené par le catalyste Saryon à l'épreuve qui
fera de lui un mort. Peu après arrivent dans un village une jeune
femme, Anja, et son bébé Joram. Ils y vivent pauvrement, Anja
enseignant à Joram des tours de prestidigitation qui lui permettent
de dissimuler qu'il est mort. Mais quand Joram atteint sa
dix-septième année, le chef du village le somme de prouver qu'il a
le don. Il s'enfuit jusqu'à un village de sorciers qui pratiquent
l'art interdit de la technologie... C'est là que Joram devenu adulte
sera reconnu pour ce qu'il est réellement et forgera lui même son
épée
Avec pour postulat de
départ une prophétie qui annonce que la destinée du monde sera
menacée par la naissance dans la maison de l'empereur d'un fils Mort
mais vivant, cette tétralogie s'annonce, somme toute, assez
classique.
Dans ce premier volume
d'introduction, l'on suit principalement les destins croisés de deux
personnages. Joram au début du récit est un bébé né Mort :
dépourvu de tout don pour la magie. Un enfant que sa mère, une
magicienne noble, a su préserver de l'élimination en lui enseignant
la prestidigitation qui permet de faire illusion. Mais à l'âge de
seize ans tout bascule lorsque le surveillant du petit village où
ils vivent s'aperçoit de sa véritable nature. Saryon est un
Catalyste, un diacre magicien qui a le pouvoir de donner la Vie à
d'autres mages pour qu'il aient plus de puissance. Ayant plus jeune
fauté en voulant lire les livres interdits il est sous la coupe de
l’évêque Vanya qui l’envoi pour ramener Joram à la capitale.
L'univers est assez
intéressant, avec un monde créé par les magiciens en fuit de leur
monde d'origine où ils étaient pourchassés. Un monde où le don de
magie est obligatoire pour pouvoir vivre. Un monde rétrograde de
type médiéviste où toute forme de Technologie est bannie, et où
tout est façonnée par la magie. En parallèle l'on découvre dans
la deuxième partie du livre le Nulle Part, un monde plus habituel en
fantasy où l'on rencontre des créatures fantastiques, plus évoquées
que dépeintes, mais aussi les parias de la société qui on parvenu
à échapper à une sorte d'Inquisition, et bien entendu les
Sorciers : ceux qui détiennent le pouvoir des Arts Noirs c'est
à dire une certaine forme de technologie.
Si l'univers est dans
l'ensemble plutôt bien travaillé il existe une certaine ambiguïté
car dans ce tome purement introductif on ne sait pas toujours qui est
avec qui ni même clairement qui sont les camps en présence. Il
existe de nombreux mystères à éclaircir et il faudra au lecteur
patienter pour que tout se mette bien en place dans son esprit. Si
les descriptions des différents types de magie sont bien traités et
que les bases de l'univers sont bien posées l'on ne sait rien du
royaume adjacent ni quelles sont les interactions avec le monde
décrit ni avec le Nulle Part qui lui est peu décrit aussi. On en
sait également peu sur les guerres passées, les technologies très
avancées utilisées qui ont amener ce monde rétrograde.
Les personnages sont
dans l'ensemble bien dépeints, leur psychologie est mise en place
même si sur ce point on eusse préférer que pour certains elle soit
un peut plus travaillée. On s'attache facilement à Saryon qui
apparaît faible et désorienté par ce qu'il luit arrive mais on a
un peu plus de mal avec celui de Joram qui au commencement est très
froid, même glacial et qui ne commence à s'humaniser qu'à la toute
fin du présent tome. Les méchants sont parfois un peu caricaturés
mais on fini par les détester ce qui est l'essentiel. On a un même
droit à un personnage qu'il est difficile à catégoriser et qui
apporte la petite touche d'humour mais qui se révèle pour le
lecteur assez énervant.
Au final on a une
fantasy qui date un peu puisque écrite vers la fin des années
quatre-vingt mais assez plaisante à lire malgré un manque cruel
d'action.
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