Lecture dans le cadre du challenge :
An
de grâce 1599. Renaissance tardive.
Au carrefour des influences slaves et germaniques, alors que les guerres de Religion persistent à déchirer l'Europe, la Moravie conserve ses traditions d'un autre âge et sa mémoire païenne, dans une paix fragile.
Mais là où les femmes se rassemblent pour se transmettre le vieux savoir, au travers de gestes immuables, certains hommes ont beau jeu de parler de sorcellerie et de brandir un terrible ouvrage : le Malleus maleficarum.
Noël approche. À Ostrov, on se marie. Dans les rues de Velky, les barbora distribuent des cadeaux et la troupe des loups-garous, bruyante et paillarde, fait charivari.
Neige et tempête. Dans les bois, près du Rocher de l'Ourse, rôde un inquiétant loup gris à trois pattes. Et un moine étrange va et vient, demandant aux passants pétrifiés si son hurepiau lui sied bien.
La fête peut-elle se poursuivre, quand des crimes se commettent dans l'ombre ? Et que faire, quand la Justice tombe soudain entre les mains d'un sinistre individu ?
D'abord, répondre à la question que tous se posent : qui a tué le juge Michna ?
Au carrefour des influences slaves et germaniques, alors que les guerres de Religion persistent à déchirer l'Europe, la Moravie conserve ses traditions d'un autre âge et sa mémoire païenne, dans une paix fragile.
Mais là où les femmes se rassemblent pour se transmettre le vieux savoir, au travers de gestes immuables, certains hommes ont beau jeu de parler de sorcellerie et de brandir un terrible ouvrage : le Malleus maleficarum.
Noël approche. À Ostrov, on se marie. Dans les rues de Velky, les barbora distribuent des cadeaux et la troupe des loups-garous, bruyante et paillarde, fait charivari.
Neige et tempête. Dans les bois, près du Rocher de l'Ourse, rôde un inquiétant loup gris à trois pattes. Et un moine étrange va et vient, demandant aux passants pétrifiés si son hurepiau lui sied bien.
La fête peut-elle se poursuivre, quand des crimes se commettent dans l'ombre ? Et que faire, quand la Justice tombe soudain entre les mains d'un sinistre individu ?
D'abord, répondre à la question que tous se posent : qui a tué le juge Michna ?
Alors
qu'il s'en revient des noces de Marie avec le marchand Vaclav Vanek,
le juge Michna est attaqué sur la route par ce qui semble être un
revenant. Découvert par le médecin français Jean Bonhomme il
décédera quelques jours plus tard. Un nouveau juge arrive, chassé
quelques années auparavant pour avoir puisé dans les caisses de la
ville, il est bien décidé, sous couvert de chasse aux sorcières à
se venger. Il est accompagné par un frère inquisiteur et par son
propre bourreau. Malgré le danger, Léna, la mère de Vaclav et
prêtresse de la Dame se refuse à cesser la pratique des anciens
rituels.
Pour
écrire ce roman où le folklore tchèque et slave occupe une place
primordiale, l'auteure a effectué de longues recherches se rendant
même en Moravie où elle ses longuement documenté sur ce sujet,
mais aussi sur les us et coutumes de l'époque et sur les procès en
sorcellerie. Dans le développement de son récit elle fait également
mention de livres anciens sur lesquels elle s'est appuyé pour donner
une histoire riche en détails.
La
part de surnaturel se veut légère et s’imbrique de matière
naturelle dans le folklore qui est évoqué avec beaucoup de force.
L'époque à laquelle se déroule l'histoire, à savoir la période
de Noël, ajoute elle aussi sa part de féerie.
Les
phénomènes étranges se multiplient, ce qui donne aux juges toute
latitude de poursuivre sa chasse aux sorcières aidé par certaines
rumeurs et dénonciations. L’auteure nous apprend même qu'il
existe un ouvrage, écrit par un moine, détaillant de manière
précise et aussi très farfelue, les indices permettant d'identifier
une sorcière ou d’incriminer un innocent. Les scènes de tortures
sont décrites de manière plutôt sobre.
Le
panel de personnages est très diversifié allant de l'aubergiste à
la prêtresse ; et tous ont dans le récit un rôle a jouer même
s'il est minime. Des personnages très bien dépeints et l'on n'a
aucun mal à s'attacher aux protagonistes de premier plan ou à les
détester.
L'auteure
conduit son récit de main de maître, tous les ingrédients sont
dosés de manière à mettre en exergue les thématiques qu'elle
avance : la tolérance, le rejet des institutions corrompues, la
haine, la violence,... et en opposition la féerie des rites et
processions païennes.
La
plume de l'auteure est agréable à lire. L'univers est intéressant
, le mots slaves intégrés au récit et traduits en bas de page
permet au lecteur de mieux s'intégrer s'y intégrer. L'intrigue qui
passe presque au second plan est bien menée et attise la curiosité
du lecteur qui soupçonne tout le monde. Le dénouement arrive un peu
trop vite, trop facilement et de manière impromptue.
Masky
est une lecture agréable qui permet de passer un bon moment et
approfondir les connaissances sur l'histoire, l’inquisition, le
folklore, les us et coutumes de l'époque.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire