Lecture dans le cadre des challenges :
Solo
Aggrigente est persuadé d’écrire des polars tout ce qu’il y a
de classique, alors qu’obsédé par la tétralogie d’Alien il
écrit en réalité des romans de SF. Il est marié avec Asako,
artiste plasticienne de renommée internationale qui lui annonce
qu’elle part en tournée mondiale à l’instar d’une rock star,
lui laissant leur fils de 18 mois sur les bras. Ses ennuis commencent
le jour où le chanteur des Kyoto Motel se fait décapiter, événement
qu’il avait prédit dans l’un de ses romans. Peu après, deux
faux flics mongols font irruption chez lui. Commence alors une course
folle alcoolisée sur fond de chamanisme, de soviétisme, et
d’invasion extraterrestre. La réponse à ses déboires se trouve –
peut-être – à Ulan Bator.
Que
dire après la lecture d'un tel ouvrage, surtout quand il ne répond
pas du tout à nos attentes. Certes à la lecture de certains
blogueurs ou blogueuses on s’attendait à un ton décalé . Mais
pas poussé à ce point. On s'attendait plus à un humour à la
Audiard ou à la Frédéric Dard, mais là on est plus proche de la
loufoquerie que du décalé, même si certaines phrases parviennent
tout de même à nous faire esquisser un petit sourire. Mais ces
phrases sont malheureusement trop nombreuses, noyées dans la masse
d'un galimatias indéchiffrable.
En
début de roman l'on s’attend, comme l'indique le titre, a être
rapidement projeté en Mongolie, mais pas de chance l'auteur nous
entraîne pendant les deux tiers du roman de la Normandie à la
Provence dans les pas d'un auteur de Thriller/SF poursuivi par des
tueurs Mongols d'un genre quelque peu particulier.
Solo
un auteur de polars selon lui et au succès passé, n'arrive plus à
terminer ses romans de SF et vit au crocher de son épouse, une
artiste mondialement connue, se voit confier, lors du départ de
cette dernière pour une tournée promotionnelle, la garde de leurs
fils de dix-huit mois. Jusqu'à là rien de bien exceptionnel si ce
n'est que dés le début le papa est dépassé par cette tâche.
Mais
lorsque débarquent deux flics, en réalité des Mongols d'un type un
peu particulier pour sa vision à lui, tout dérape. Son fils sous le
bras, et sans oublier son quota d'alcool, il s'embarque dans une
fuite en avant, se fourvoyant dans des situations des plus
abracadabrantes les unes que les autres sur un rythme effréné.
S'occuper de son fils sont les seuls moments de répit et de quiétude
pour cet homme en totale déperdition. Et seul l'alcool sous toutes
ses formes semble raccrocher son esprit dérangé à la réalité. Le
journalier pour lui semble être le reflet de son livre qu'il peine à
écrire, et pour le lecteur les similitudes sont frappantes.
Le
récit est émaillé de nombreuses métaphores qui en majorité font
appel à la SF, notamment au films Aliens, mais l'auteur émaille
sont récit d'autres références musicales ou culturelles. Des
références qui ne sont pas du tout dans notre zone de confort, puisque à presque chaque référence il nous faut nous renseigner
sur le net pour y comprendre un tant soit peu de choses. L'on peut
ainsi constater que la plupart de ces références sont adaptées ou
déformées à la convenance de l'auteur. Certes l'écriture de cet
ouvrage a demandé de nombreuses connaissances et de recherches à
l'auteur, mais malheureusement elles révèlent pour le lecteur
totalement inintéressantes.
Même
si cette lecture ne nous a pas du tout intéressé, il faut
reconnaître que la stylistique de l'écrivain peut séduire nombre
des lecteurs aimant ce type de roman. Pour nous seule la présence du
bébé dans cet univers plus que délirant permet de nous raccrocher
au monde réel à l'instar du personnage lui-même.
Le
dénouement, bien que peut-être pour certains brutal, est tout à
fait conforme à ce que l'on pressentait au bout de quelques
chapitres.
Même
si le fond ne nous intéressait pas du tout, il faut que reconnaître
que la fluidité du texte nous a permis d'aller jusqu'au bout, tout
comme la curiosité de découvrir jusqu'au l'auteur pouvait pousser
l'ineptie.
1 commentaire:
La couverture est juste magnifique ! Un vrai régal pour les yeux je trouve. Mais l'histoire semble très bizarre. Ton avis m'intrigue quand même, je note ce livre au cas où.
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