Lecture dans le cadre des challenges ;
«
Sénéchal, la ville est assiégée ! »
Telle est la phrase que l’on m’a jetée sur le coin de la goule. Depuis, tout part à vau-l’eau. Oui, tout, alors que ce siège pourrait se dérouler selon les lois de la guerre, selon la noblesse de nos rangs, selon la piété de nos âmes. Nenni.
Lysimaque, la Ville aux Fleurs, fière capitale du royaume de Méronne, est encerclée et menacée par une mystérieuse armée. Et pour le sénéchal Philippe Gardeval, ce n’est que le début des ennuis. Suite à l’empoisonnement d’un dignitaire de la cité, il découvre que l’ennemi est déjà infiltré au sein de la cour, dans leurs propres rangs ! Sous quels traits se cache le félon ? Parmi les puissants, les ambitieux et les adversaires politiques ne manquent pas ; le sénéchal devra alors faire preuve d’ingéniosité pour défendre la ville et sa vie dans ce contexte étouffant d’intrigues de palais.
Telle est la phrase que l’on m’a jetée sur le coin de la goule. Depuis, tout part à vau-l’eau. Oui, tout, alors que ce siège pourrait se dérouler selon les lois de la guerre, selon la noblesse de nos rangs, selon la piété de nos âmes. Nenni.
Lysimaque, la Ville aux Fleurs, fière capitale du royaume de Méronne, est encerclée et menacée par une mystérieuse armée. Et pour le sénéchal Philippe Gardeval, ce n’est que le début des ennuis. Suite à l’empoisonnement d’un dignitaire de la cité, il découvre que l’ennemi est déjà infiltré au sein de la cour, dans leurs propres rangs ! Sous quels traits se cache le félon ? Parmi les puissants, les ambitieux et les adversaires politiques ne manquent pas ; le sénéchal devra alors faire preuve d’ingéniosité pour défendre la ville et sa vie dans ce contexte étouffant d’intrigues de palais.
Avant
de commencer à parler du livre en lui même il est utile de préciser
que le présent roman est le premier tome d'une série et non d'un
one-shot comme le laisser à penser la présentation, ce qui est
clairement duper l'éventuel acheteur. De surcroît la maison
d'édition ne tarit pas d'éloges sur son jeune talent créant chez
le lecteur un certain enthousiasme chez le lecteur qui sera forcément
déçu si le roman n'est pas à la hauteur de ses attentes. Et comme
c'est bien souvent le cas avec des romans trop mis en avant cela se
confirme ici une fois de plus.
Avec
une telle couverture et la première phrase de la quatrième de
couverture l'on s'attend à une fantasy épique un peu dans le style
de Miles Cameron, et là première désillusion : dès le début
du récit on est à l'inverse plongé dans une fantasy intimiste
rédigée sous forme de journal. On s'attendait en effet à assister
d'une part à suivre les préparatifs de défense, d'autre part de
ceux de l'adversaire. Mais que nenni, dans les premiers chapitres on
assiste à une petite guéguerre de territoire entre deux des
protagonistes principaux qui va malheureusement se poursuivre par la
suite, c'est affligeant on a la nette impression d'assister à la
scène où deux mâles lèvent la patte pour marquer leur territoire.
Quand
au postulat de départ s'il prend un peu d'ampleur suites aux
tentatives d'assassinats, il s'avère des plus basiques avec une
guerre entre deux belligérants, motivée par une Église toute
puissante. On a une fois de plus l'impression de revivre les faits et
méfaits de l’Église Catholique Romaine qui voulait imposer par la
force sa religion, n'en est pour preuve la muraille qui sépare l'un
des pays antagonistes d'un territoire où vivent des démons. Une
thématique qui n'est pas sans rappeler le mur d'Hadrien, et
largement éculée depuis Georges R R Martin.
Il
n'est pas difficile avec les titres des chapitres de s'apercevoir
très rapidement que l'auteur va nous propulser dans un sempiternel
univers médiéviste. Dès le début du récit, en même temps qu'il
nous dépeint les différents protagonistes qui entourent le roi,
l'auteur nous présente de manière laconique une partie des royaumes
composant son monde géographique et leurs dirigeants. Mais là
encore l'on n'a même pas daigné nous doter d'une carte pour les
visualiser, et de plus on ne dispose pas d'indication par rapport aux
points cardinaux pour les situer les uns aux autres. Il serait facile
de rétorquer que cela n'est point nécessaire car l'intégralité du
récit se déroule intra-muros dans la cité assiégée, alors
pourquoi ne pas sans être tenu aux royaumes des belligérants.
L'univers s'avère certes prometteur, mais encore faudra-t-il sortir
de la cité car pour ce que l'on pu en découvrir il ne présente
rien de bien original.
Pour
son récit l'auteur a choisi le format Journal.
Et qui dit Journal
dit implicitement un seul narrateur ce qui donne au lecteur une
vision limitée au seul ressenti du protagoniste principal, mais
aussi une vision restreinte des faits et événements qui se
déroulent puisque l'on n'assiste qu'à de qui se passe dans
l'entourage immédiat du roi. Du siège mis devant la cité, l'on ne
sait absolument pas ce que ressentent les habitants de la ville, les
soldats qui se préparent au combat, les préparatifs,... L'on ne
sait rien de ce qui se passe dans le camp adverse, les antagonistes
nous ont été brièvement présenté, ceci de manière manichéenne,
mais qu'en est-il réellement ?
Le
style d'écriture à consonance très médiévale donne certes
beaucoup de profondeur à l'univers, le phrasé très imagé, à
grands renforts de métaphores, s'avère intéressant notamment dans
les inter-actions verbales entre les différents personnages, Mais...
dans la première partie ils sont parfois tous deux par trop
présents : les notes de bas de pages se succèdent et ne sont
peut être pas toutes utiles ; le langage imagé sont à
certains moments bien placées, mais elles donnent de la lourdeur -
proche du ton ampoulé - au récit quand elles s’insèrent entre
des parties descriptives un peu longues, ou mêmes lorsqu'elles sont
trop longues.
La
deuxième partie du récit s'avère plus dynamique, avec moins de
descriptions, des événements qui se précipitent, l'intrigue se
développe enfin et l'on assiste à un combat entre magie et
nécromancie réglé de très belle manière, très visuel tant sur
le plan action que sur le plan émotions. Ce passage donne au récit
une petite touche Dark-fantasy qui ne demande qu'à se développer
par la suite.
En
revanche, la troisième partie se révèle pesante avec les échanges
entre le Sénéchal et le Confesseur du Roi. L'on revient sur les
introspections du premier qui étaient peut être une petit peu trop
nombreuses précédemment et aussi un peu trop répétitives. A cela
s'ajoute une très longue diatribe sur le bien fondé d'une guerre de
religion. Une dernière partie partie qui donne un air de déjà lu à
l'histoire et une approche un peu trop manuel d'histoire : il y
a beaucoup trop d'analogies entre l’Église de Syncrésie et
l’Église Catholique Romaine, le don du sacrifice pour sauver les
autres du Mal, le bien fondé de cette guerre pour que le Bien puisse
dominer dans le monde, les morts que la guerre génère des dommages
collatéraux,... Ona l'impression très nette que l'auteur à
réadapter à sa manière des faits avérés de l'histoire dune
manière un peu trop évidente.
Certains
personnages révèlent un beau potentiel pour la suite, même si
l'on n'est pas convaincu du personnage principal trop geignard sur sa
vie. L'on espère que des personnages dit de second plan seront plus
présents par la suite. Que les relations entre les différents
personnages seront plus développées avec le final de ce tome qui
offre de nouvelles perspectives et que les dialogues seront toujours
aussi savoureux.
Un
premier tome qui a du potentiel, l'univers doit s'affranchir du
huis-clos, le récit doit être centré sur plusieurs personnages et
non sur un seul, les descriptions doivent être mieux dosées, par
petites touches,... L'on est dans un premier roman et cela s'en
ressent un peu trop, les maladresses sont nombreuses, certaines
laissées de côté dans cet avis. On est très mitigé et il faudra
que les chroniques d'autres bloggeurs soient plus positives pour que
l'on opte de lire la suite.
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