jeudi 19 janvier 2017

Snjor, Ragnar Jonasson


Lectures dans le cadre des challenges :

 


Snjór. La neige, en islandais.
Celle qui tombe sans discontinuer sur la ville la plus au nord de l’Islande, Siglufjördur. Un village de pêcheurs auquel on ne peut accéder que par un tunnel étroit, creusé à même la montagne. Ari Thór, qui vient de terminer l’école de police à Reykjavik, y est envoyé pour sa première affectation. Sa fiancée refuse de le suivre dans ce trou paumé.
Siglufjördur, la ville où il ne se passe rien, où personne ne ferme jamais sa porte à clef. Mais voilà : une jeune femme est retrouvée morte, à moitié nue dans la neige ; un vieil écrivain renommé fait une chute mortelle dans le théâtre local... Ari Thor se retrouve plongé au cœur d'une petite communauté où chacun tient l’autre par ses mensonges et ses secrets. Une avalanche et des tempêtes de neiges incessantes ferment temporairement l’accès du tunnel. La nuit polaire ne réserve plus une seule minute de jour… Un effroyable sentiment de claustrophobie submerge peu à peu Ari, que viennent également tourmenter des résurgences de son passé. L’étau se resserre autour du policier, aveuglé par la neige et les faux-semblants, sombrant dans sa propre noirceur.
 
Une petite ville du Nord de l'Islande «où il ne se passe jamais rien », Siglufjördur, c'est là qu'Ari Thor prend ses fonctions après avoir été contacté par le Sergent Toma, chef de la police locale. Alors qu'il n'a pas complètement achevé ses examens d'entrée dans la police, le jeune homme va rapidement être confronté à deux faits suspects, tout d'abord la chute dans l'escalier du théatre d'un écrivain de renom dans le pays, puis la découverte d'une jeune femme retrouvée poignardée, à demi-nue dans la neige.

A la mode nordique l'auteur plante, après avoir présenté les protagonistes principaux, le décor : une petite ville de province, bien tranquille, reliée par un tunnel rapidement rendu inaccessible par une tempête de neige. L'auteur joue principalement sur l'atmosphère où tout le monde se connaît. Une atmosphère en huis-clos où règne la loi de l'omerta et où les petits secrets de chacun sont nombreux. Une petite ville où l'étranger venu du Sud, le jeune enquêteur venu de la capitale va devoir évoluer tout en étant l'objet de méfiance des autochtones.

C'est dans cette atmosphère plutôt hostile à son égard que va devoir enquêter le jeune homme déjà marqué par la vie, ce qui est assez courant avec des auteurs nordiques. Le lecteur se rend immédiatement compte que rien ne va être aisé pour le jeune homme, que les pistes vont se multiplier, encore faudrait-il que ces pistes soient les bonnes.

En parallèle de cette enquête qui avance doucement, très doucement , l'auteur nous fait suivre l' agression d'une femme une vingtaine d'année auparavant. Une agression qui ne semble n'avoir aucun rapport avec l'enquête en cours dans la petite ville. Si l'enquête piétine l'auteur nous dresse un très beau portrait de cette petite ville de province entièrement coupée du monde où chacun épie son voisin.

Ce n'est que dans la dernière partie du roman que les indices arrivent au lecteur, soit directement, soit par le biais du jeune enquêteur. Un final peut être un petit peu trop rapide par rapport à la longue mise en place, mais c'est souvent le cas avec les policiers nordiques, et mê aussi dans les policiers en général si l'on ne connaît les coupables en début de roman.

Sur la plume de l'auteur pas vraiment d'observation à effectuer. C'est bien écrit mais sans vraiment sortir du lot.

Au final une ambiance lourde à souhait, des personnages à multiples facettes, un personnage principal sombre qui aurait pu être un peu plus exploité, un fond politique complètement délaissé. Un très bon moment de lecture mais qui ne se démarque pas vraiment des autres auteurs venus du froid.





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