Le peigne noir de Nibur, Alix d'Angalie

Lecture dans le cadre des Challenges :

Déterminée à éclaircir le mystère de ses origines, Aza franchit une invisible Barrière séparant deux mondes qui jadis ne faisaient qu'un. Elle découvre ainsi un territoire depuis longtemps oublié, peuplé par l'un des derniers clans du peuple Fær.
Devant sa témérité, les fæs décident de l'envoyer courir après un objet légendaire : le Peigne noir de Nibur. Renfermant une magie puissante, il devrait permettre à la Barrière de ne pas disparaître, préservant les terres dissimulées de la folie qui sévit de l’autre côté. Car des milliers d’années après le tragique naufrage de la princesse Nibur, le monde à son tour s’apprête à sombrer vers le néant.
Une chasse au trésor aux allures de course contre la montre va alors débuter.
Mais Aza réveille ainsi ses vieux ennemis..

Dès le premier chapitre l'on fait connaissance avec l'héroïne, Aza une jeune adulte encore lycéenne qui avait été abandonnée tout jeune fait des recherches sur son passé. Elle ne se souvient de rien avant ces cinq ans et effectue des démarches administratives afin de connaître ses origines.

Avec pour postulat de départ une quête identitaire d'une jeune adulte, le postulat de départ de cette fantasy s'avère des plus basique. Ce qui se confirme par la suite avec la deuxième intrigue la recherche d'un artefact qui doit permettre de fermer les trous dans la Barrière magique. Avec pour toile de fond une barrière qui sépare notre monde de celui de l'Autre-Monde, la toile de fond s'avère elle aussi des plus classiques. Rien de vraiment novateur dans cette fantasy avec une lutte des faes pour protéger leur monde d'un Ordre qui agit dans l'ombre.

L'univers se révèle bien construit avec l'opposition entre notre monde actuel et le Monde Enclavé. Les descriptions permettant de s'immiscer dans ce monde et ce qui s'y passe ne sont pas sans créer quelques longueurs, somme toute ce qui est tout a fait normal dans un tome de mise en place.

L'histoire alterne donc des moments plus calmes où le lecteur oscille entre aventure et humour, avec des moments où l'action s'emballe et le lecteur se retrouve happé dans une course contre la mort angoissante, les péripéties s'enchaînant à toute vitesse.

Le début du roman se déroule un peu à la manière d'un thriller, puis l'auteur nous entraîne dans un univers qui mêle savamment la hight-fantasy à la fantasy-urbaine, avec une petite pointe de steampunk avec des calèches du monde enclavé fonctionnant à l'énergie nucléaire. ET même si le récit s'avère plutôt simple et destiné à un public young-adult, on se laisse entraîner par cette rencontre entre les deux mondes. Les transitions sont parfaitement exécutées qu'on ne les voit pas venir, et il faut parfois quelques secondes pour bien se situer.

Les personnages sont dans l'ensemble bien dépeints et les deux héroïnes principales apportent une beaucoup d'humour dans leurs inter-actions, ce qui apporte beaucoup de fraîcheur au récit. Les personnages de second plan et les personnages secondaires sont nombreux et l'on a parfois un peu de mal à savoir d'où ils sortent et quel est leur véritable rôle dans l'histoire, mais tout devrait se mettre en place par la suite.

Malgré certaines longueurs la plume de l'auteur reste fluide, très agréable avec une touche poétique qui ressort très bien notamment lors de l'évocation de la légende du peigne.

Au final, si l'on peut reprocher le côté classique de l'histoire, l'univers est plutôt profond tout comme l'intrigue et les personnages dotés d’humour permettent de passer un bon moment des distraction même si cette histoire est orientée vers les plus jeunes.