Le
monde d Arstérith est un monde merveilleux, peuplé de créatures
extraordinaires qui vivaient en harmonie jusqu à ce que la terrible
Légion ténébreuse du continent maudit tente d étendre le Mal et
de conquérir le continent humain de Mégaïa.
Personne
ne semble pouvoir stopper le démon Arekalion, car, selon la
prophétie, seule l épée légendaire de Falconya peut le terrasser.
Abandonné
à sa naissance avec cette arme mythique pour seul bagage, Clive,
jeune fermier, part en quête de ses origines, accompagné de ses
deux amis d enfance, Vahn et Nadia.
Leur
périple va radicalement bouleverser la vie de Clive et de ses
compagnons. Le jeune fermier du royaume de Nartion devra affronter
les affres de la guerre et maints dangers pour accomplir sa destinée
: celle du porteur de l épée de légende.
A
la lecture du résumé le lecteur se retrouve avec un jeune homme en
quête de ses origines et qui doit sauver, grâce à une épée
mythique, le monde face à un grand méchant : un postulat de
départ des plus classique. Une thématique qui depuis David Eddings
et sa Belgariade a été vue, revue maintes fois et qui se base une
fois de plus sur le mythe d'Excalibur.
Dans
le prologue, l'auteur nous présente succinctement son monde, la
création de celui-ci à l'origine des temps et les dieux qui l'ont
créé. Un univers à priori largement inspiré des légendes
scandinaves et nordiques. Mais par la suite on ne retrouve dans le
récit aucune référence à ce prologue, l'auteur nous entraîne
dans une fantasy tout ce qu'il y a de plus classique avec des elfes,
des orcs, des dragons,...
Si
l'univers trop conventionnel ne se démarque pas de moult ouvrages du
genre, il est très complet, très dense, très précis,... peut être
même un peu trop, le lecteur à la nette impression que l'auteur a
voulu faire un condensé de tous les aspects que l'on a pu rencontré
dans le genre depuis Tolkien et le Seigneur des Anneaux. Du début à
la fin du roman il est dans la surenchère, tout ce qui a fait le
succès du genre doit se retrouver dans son roman. Notamment en ce
qui concerne la magie employant tous les genres, des sorts aux runes
en passant par celle liée à la nature. Une magie trop puissante et
peu réaliste.
Les
descriptions ne sont pas trop longues, suffisamment dosées pour que
le lecteur puisse s'immerger sans peine dans l'univers de l'auteur.
Le monde géographiquement est bien décrit et la carte permet au
lecteur de suivre les pérégrinations des aventuriers. Toutefois les
déplacements s'effectuant la plupart du temps à dos de dragons ou
autres animaux volants, on connaissance que peu d'endroits du monde.
Du côté géopolitique on se retrouve dans ce qu'il y a de plus
basique puisqu'on assiste simplement à une opposition entre les
forces du bien et celles du mal. Le passé des différentes nations
est toutefois bien narré et constitue le côté positif de
l'univers.
Une
opposition que l'on retrouve au niveau des personnages dont les
caractéristiques sont par trop calquées sur l'appartenance au bien
ou au mal. Les bons se révèlent trop bons mais reste toutefois
attachants par leur naïveté. Mais dans leurs confrontations, les
combats s'avèrent trop peu réalistes car dés qu'ils se trouvent en
difficulté une aide leur tombe du ciel comme par magie. Les
personnages auraient gagnés en profondeur si la psychologie avait
été plus développée et leur ressenti plus accenté.
Les
points forts de cet ouvrage se situent au niveau de l'écriture
simple et fluide, l'auteur va directement à l'essentiel et l'action
et les retournements de situation sont omniprésents tout au long du
récit qui démarre sur les chapeaux de roues dès le premier
chapitre. L'atmosphère est très bien rendue, sombre, tenace rendant
le récit poignant.
Au
final malgré un classicisme très prononcé, ce premier roman
s'avère très divertissant et écrit de fort belle manière. Un
roman à conseiller tout particulièrement à un lecteur qui voudrait
découvrir le genre mais aussi aux pré-adolescents.
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