vendredi 3 juillet 2015

Le huitième sceau 1° partie, Jean-Sébastien Simard


Lecture dans le cadre du challenge :






Quatre criminels bannis de leur terre natale, trois soldats de l’Église.

Une prophétie poussiéreuse de deux mille ans annonçant la venue d’un enfant sacré qui aura le pouvoir de sauver le monde… ou de le détruire.

Ces sept personnages déclencheront une épopée qui bouleversera leurs vies, mais aussi celle de leurs deux continents.
Ainsi débute ce récit épique où les héros, comme le lecteur, seront inéluctablement entraînés dans un tourbillon de complots sordides, d’intrigues politiques et religieuses, d’humour, de magie et d’amour.
Le 8e Sceau s'ouvre sur une prophétie qui annonce des bouleversements majeurs. À l'heure où cette dernière se réalise, les deux groupes rivaux entament une course contre la montre pour trouver cet enfant exceptionnel. Ce monde complexe, intriguant et palpitant, devient ainsi le théâtre d'une épopée qui changera l'avenir de tous.


L'auteur introduit l'histoire par un court récit se déroulant deux mille ans avant l'histoire principale. Un récit où une jeune femme prophétise la venue d'une nouvelle religion qui devrait remettre en question les religions établies par la venue d'un enfant sacré ou maudit. Les conditions de sa venue faisant l'objet d'une prophétie détaillée mais de manière peu claire. Un postulat de départ somme toute assez basique et très récurrent en fantasy.

Dans la première moitié de l'histoire l'auteur prend le temps de poser ses personnages, d'introduire son univers et son panthéon, de mettre en place le contexte politico-religieux et de nous décrire son système de magie. Certes il est nécessaire de procéder de cette manière pour que le lecteur puisse s'immerger dans le récit, mais les descriptions et explications, notamment concernant le système de magie et le panthéon, se font de manière linéaire qui en plus des longueurs donnent un rythme très lent au récit.

L'ensemble du récit repose donc essentiellement sur la religion, l'univers dans lequel évoluent les personnages ressemblant fortement à celui de la Bretagne lors de l'invasion romaine. Une époque où l'église catholique romaine prônait la radicalisation de son culte par par la force. Un thème travaillé en profondeur par l'auteur mais qui manque toutefois d'originalité car trop souvent abordé en littérature. L'auteur met en place les dogmes de l'église de l'Unique ainsi que les croyances liées aux éléments proches de celles des druides. La magie elle aussi apporte peu d'originalité, trop classique dans son ensemble puisque basée sur les forces naturelles. On retrouve en second plan la forte présence de l'Inquisition et des exactions qu'elle devrait amener dans la suite du récit, ici représenté par l'ordre de la Rose

Les us et coutumes des clans sont bien décrites favorisant l'immersion du lecteur dans leur monde. On retrouve beaucoup d'analogie avec les clans celtiques mais l'auteur semble s'être bien documenté mais une touche plus personnelle aurait été grandement appréciée.

Les personnages sont attachants, notamment les bannis des clans, ici les Impardonnés, les représentants de l'église, hormis le trio de soldats bien caractérisés mais juste ébauchés dans cette première partie, sont trop près de l'archétype du genre. La psychologie des personnages n'est toutefois pas assez poussée côté des quatre compagnons bannis de leurs clans, mais avec la confrontation à venir avec leurs antagonistes on espère qu'ils prendront de la profondeur.

La manière de rédiger de l'auteur est certainement son point fort , le vocabulaire est simple mais pas simpliste, les phrases sont courtes facilitant la lecture et l'action se fait présente dans la seconde moitié de l'opus donnant une meilleur dynamique à l'histoire. Le récit est prenant malgré un classicisme latent. Il est certes difficile de s'en faire une opinion globale car on n'a ici que la première partie du premier opus, il est au moins nécessaire de lire la seconde partie.





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