On
pourrait croire qu'Aerida, princesse d'Albion née dès la fin d'une
guerre fratricide dans l'ancienne Hamunis, est une jeune fille trop
gâtée intéressée de belles robes et de bijoux. Mais son destin
est d'honorer son royaume en épousant l'homme qui a été choisi par
sa famille. La raison et l'esprit de responsabilité n'auront de
cesse de combattre son tempérament rebelle et révolté. Derrière
la jolie poupée aux cheveux de platine et aux yeux d'ambre, se
cacherait-il l'esprit de la Grande Guerrière qui a fondé Hamunis ?
Pourquoi le ténébreux Keann, venu du royaume ennemi d'Hispania,
l'attire-il comme s'ils étaient aussi complémentaires que le soleil
et la lune ? Il vous faudra découvrir la légende de Kementari pour
répondre à ces questions...
Au
vu des critiques élogieuses entourant le roman de cette très jeune
auteure j'étais désireux de découvrir par mes propres yeux cette
histoire qualifiée de fantasy romantique et j'ai donc succombé à
la couverture plutôt énigmatique. Le livre dormait sur mes étagères
depuis sa parution et c'est tout naturellement que j'ai sélectionné
l'ouvrage dans le cadre du challenge organisé par Mort-Sûre.
Puis
j'ai ouvert le livre pour tombé sur une carte des plus simpliste
nous montrant l'univers dans lequel allait se dérouler le récit. Et
comme l'indiquait le début du prologue, celui-ci allait se dérouler
dans deux pays que la guerre avaient autrefois opposés Hispania et
Albion.
Deux
noms qui ne sont pas sans rappeler le passé de notre vielle Europe
et qui situerait le déroulement de l'histoire entre la péninsule
ibérique et l'Angleterre. Je tourne la page et là o' stupeur je
tombe sur la représentation d'un château qui n'est pas sans
rappeler vaguement Versailles. Le récit se situerait-il
historiquement dans un univers comparable à celui de notre âge des
lumières ?
C'est
donc sur cette double interrogation sur l'univers dans lequel va se
dérouler le récit que le lecteur va débuter celui-ci :
médiéval ou âge des lumières. La fin nous apportera peur être la
réponse.
L'univers
décrit s'avère des plus restreints, côté lieux le mondes de la
jeune princesse se limite au palais et à ses abords proches, le
marché, les jardins et la forêt limitrophe. Côté ambiance ,
l'auteur nous sert un récit proche des célèbres écrits de la
toute aussi célèbre dame en rose : discussions de boudoir,
défilé de mode en passant en revue l'intégralité de la garde robe
de la jeune princesse et de sa sœur.
Il
faut attendre le neuvième chapitre, trop court, pour se projeter en
Hispania et se voir dessiner un embryon d'intrigue. Embryon
d'intrigue qui va prendre toute son ampleur dans les derniers
chapitres où l'auteur va enfin nous révéler la légende qui
entoure la jeune princesse et les enfants enlevés à leur naissance
dont elle parlait au tout début de roman. C'est également dans ces
derniers chapitres qu'il va nous être révélé, le pourquoi de la
carte sommaire en début de roman. Le monde dépeint pourrait se
situer entre siècle des lumières et époque médiéviste.
L'auteure dans la dernière partie du roman nous allèche avec un
tournoi censé désigner le futur époux de la jeune princesse,
tournoi qui se résume en quatre mots, nommé le vainqueur, on aurait
aimé assister aux préparatifs ainsi qu'au déroulement de celui-ci,
ce qui aurait amené une note épique au récit. On peut également
regretter que le combat opposant l'un des protagonistes principaux et
les gardes du palais aux reîtres envoyés par le dirigeant
d'Hispania ne soit guère mieux exploité.
Ce
n'est pas que l'histoire ne soit pas intéressante, bien au
contraire, mais elle ne répond pas aux attentes que l'on peut exiger
d'une high-fantasy, mais la fin laisse présager une deuxième tome
plus intéressant. Il est dommage que le rendu ne soit pas au niveau
de l'idée première, à savoir la réapparition vingt ans après du
nourrisson vingt ans après, le roman aurait gagné en profondeur en
exploitant plus profondément ce postulat de départ et en effectuant
plus de parallèles avec ce qui se déroule dans le même temps en
Hispania.
Ce
n'est qu'au fil des pages que l'on commence à apprécier quelque peu
l'héroïne, qui apparaît au début du récit, comme une jeune fille
prétentieuse, narcissique, frivole et non comme le décrit la
quatrième de couverture rebelle. Ce n'est, toujours que vers la fin,
que l'on découvre les petits secrets de la princesse et nous la fait
voir sous un autre jour. Le personnage qui est le mieux décrit est
celui du fils du duc de retour vingt ans après son enlèvement.
L'auteur nous fait bien ressentir les multiples facettes de ce
personnage, tour à tour morose et passionné. Le lecteur apprécie
tout particulièrement le personnage du jeune Ciel-Henry, o' combien
énigmatique et en complet décalage avec son jeune âge.
Malgré
de nombreuses longueurs nous décrivant la vie de la cour et le
ressenti trop répétitif de la jeune princesse vis à vis du promis
qu'on lui impose, la dynamique de l'ouvrage s'avère, à notre grande
surprise, plutôt bonne, l'auteur ayant réussi à maintenir
l'attention du lecteur tout au long du roman. Une dynamique bien
servie par un vocabulaire simple, sans être simpliste, une écriture
fluide et, il faut bien le reconnaître un assez bon sens du récit.
La clôture en crescendo du livre enchaînant les actions et la
présentation du premier chapitre du tome suivant ont su titiller
notre intérêt pour le cycle en nous donnant envie d'en savoir plus
sur l'avenir de la jeune héroïne.
2 commentaires:
Je n'en avais jamais entendu parler mais c'est vrai que la couv est vraiment sympa :)
J'avais lu le tome 1 et apprécié, j'ai acheté le tome 2 cet été et j'ai... adoré ! Une belle évolution, des personnages qu'on redécouvre sous un nouveau jour et pour lesquels on a une affection plus grande encore.. L'auteure a grandi en même temps que ses personnages !
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