lundi 25 mai 2020

Arrowood de Mick Finlay



1895 : Londres a peur. Un tueur terrorise la ville. La police, débordée, arrive à un point de rupture. Tandis que les bourgeois désemparés se tournent vers Sherlock Holmes, dans les quartiers surpeuplés du sud de Londres, les gens s’en remettent à un homme qui méprise Holmes, sa clientèle fortunée et ses méthodes de travail voyeuristes. Cet homme, c’est Arrowood – psychologue autodidacte, ivrogne occasionnel, et détective privé. Quand un homme disparaît mystérieusement, Arrowood et son comparse Barnett se lancent dans une mission de taille : capturer Mr Cream, le malfrat le plus redouté de la ville.



Alors que pour Arrowood les finances sont au plus bas, une jeune femme vient le trouver pour lui demander de retrouver son frère. Elle invoque le fait que juste avant sa disparition il était terrifié et voulait de l'argent pour regangner la France. Une enquête assez simple mais qui se corse lorsque la jeune femme annonce qu'il travaillait au Barrel of Beef propriété d'un homme d'affaires véreux et très dangereux avec lequel Arrowood et son assistant ont eu maille à partir dans le passé.
Avec pour postulat de départ une intrigue assez classique, ce roman se révèle intéressant sur la plus grande partie de l'histoire mais la fin quant à elle est assez particulière et peu cohérente. L'intrigue se complexifie au fil des chapitres avec de nombreux rebondissements.
Bien que peu développé l'aspect politique est présent évoquant une page de l'histoire du Royaume-Uni.
Malgré quelques lenteurs l'auteur nous dresse un tableau fort réaliste d'un Londres gangrené par la misère et la corruption. Un tableau plutôt sombre dans lequel évolue à merveille le détective privé.
Avec Arrowood l'auteur nous dresse le portrait d'un homme fatigué, sans aucune classe : ce portrait d'un anti-héros est un peu trop poussé. Les relations entre le détective et son assistant sont bien équilibrées et leur donnent une excellente complémentarité.
Les personnages de Neddy et Ettie sont attachants et comme pour les personnages centraux l'on espère qu'ils seront plus fouillés dans la suite de leurs aventures.
Les comparaisons entre Arrowood et Sherlock Holmes sont un peu trop présentes et mobilisent l’attention du lecteur au détriment de l'intrigue.
La plume est très accessible avec une narration à la première personne par l'assistant à l'instar des œuvres de Conan Doyle.
Au final une enquête prenante et bien rythmée malgré une dernière partie un peu tirée par les cheveux, une belle description des bas-fonds d'un Londres victorien et des personnages attachants que l'on aimerait retrouver.



Aucun commentaire: