vendredi 31 août 2018

Le palais adamantin de Stephen Deas


Lecture dans le cadre du challenge :




Le Palais Adamantin se dresse au cœur d’un empire né sur les cendres d’un monde autrefois dominé par les dragons. La race des hommes faillit bien disparaître sous les crocs de ces êtres tyranniques, mais ils découvrirent un jour un procédé alchimique grâce auquel ils soumirent leurs prédateurs. 
Les terribles créatures de jadis servent aujourd’hui de montures aux chevaliers impériaux et de monnaie d’échange dans le jeu de pouvoir auquel se livrent les grandes maisons aristocratiques. L’empire a prospéré, attirant bien des convoitises, comme celle de cet homme qui rêve de le diriger. Un homme prêt à empoisonner l’empereur comme il a empoisonné son propre père. Un homme prêt à assassiner sa maîtresse et à coucher avec la fille de cette dernière. 
Mais, bien qu’il l’ignore encore, des flammes vont lui barrer la route du pouvoir. Un dragon s’est échappé. Or, un dragon insoumis retrouve ses pleines capacités intellectuelles, toute sa fureur… À lui seul, il pourrait déjà bien causer la perte de l’empire. 
Et il n’est pas seul…



Dans une société médiéviste où règne des rois-dragons cette histoire de fait se révèle tout ce qu'il y a de plus classique dans le genre. Les royaumes sont petits, les dirigeants nombreux et leur puissance est basée sur le nombre de dragons dont ils disposent.

Après avoir assisté, dans le prologue, à l'assassinat d'une des reines par le prince Jehal qui vise sous de sombres desseins à assurer une place primordiale dans la hiérarchie et devenir dans le futur plus éloigné l'un des Orateurs.

La reine Shezira qui espère devenir la prochaine Oratrice avance savamment ses pions et cherche à s'assurer des alliances marie l'une de ses filles au prince Jehal. Les dragons étant le meilleur moyen de s'assurer des alliances elle lui destine un dragon blanc immaculé. Mais suite à une attaque inconnue sur le convoi la dragonne parvient à s'échapper et à prendre sa liberté en retrouvant tous ses moyens psychiques.

Le récit alterne entre les intrigues de cour et les faits de la dragonne qui n'étant plus sous emprise veut se venger de l'asservissement de sa race. Une histoire très simple au demeurant, peut être un peu trop simple ! Une histoire proche de celles de Robin Hobb dans le registre.

Dans ce roman l'histoire prend largement le pas sur les bases : l'univers n'est pas assez développé, le côté médiéviste reste tout ce qu'il y a de plus sommaire, quand aux personnages s'ils se révèlent complexes dans leurs manigances le côté psychologique du quotidien manque quelque peu de relief.

L'écriture dans l'ensemble est plutôt sympathique mais les fins de chapitres sont trop accrocheuses. On a l'impression que l'auteur force mécaniquement le lecteur à poursuivre sa lecture et à la longue cette manière de procéder fini par devenir agaçante. L'auteur fait régulièrement des intermèdes sur la manière d'élever des dragons : c'est certes intéressant mais ça casse le rythme de l'intrigue et heureusement que celle-ci est très simple pour ne pas dire simpliste.

On est clairement dans un tome introductif basé uniquement sur les querelles intestines et sur les règlements de compte personnels. L'histoire manque un peu de profondeur : on ne sait rien des royaumes, de leurs interactions, de la vie de la population,... et ne devrait plaire qu'aux lecteurs passionnés par les dragons. Une fantasy simple, trop classique plutôt destinée aux adolescents et aux novices du genre.






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