Lecture dans le cadre du challenge :
Au
royaume de Meeran, la jeune reine Nuala règne depuis deux cycles des
saisons. Tel que la loi ancestrale l'y autorise, Lord Jarlatt la
défie en combat singulier afin de s'emparer de son trône. Il
choisit le mystérieux Solund pour être son champion. Qui est ce
Solund, un esclave surgi de nulle part aux pouvoirs magiques et à la
science du combat le rendant invincible ? Nuala sait déjà qu'elle
aura un autre combat autrement plus capital à livrer si elle
l'emporte. La Chanson Sacrée de Thesus est une prophétie dont
chaque prédiction s'est toujours révélée juste depuis plus de
deux millénaires. Or, les derniers vers de la chanson sont clairs,
une guerre se profile contre le vaste empire du Kalyann, l'un des
sept royaumes du monde de Nuala, et ses conséquences seront
terribles puisque la survie de ce monde sera en jeu. La seule
solution sera de pacifier les sept royaumes, dont cet empire
gigantesque qui refuse de négocier. Solund sera-t-il un ami ou
ennemi ? Quel est le véritable objectif d'Amrish, l'empereur du
puissant Kalyann ? Que signifie le dernier vers de la Chanson Sacrée
précisant que seules les Âmes Pures pourront sauver le monde ? Et
d'ailleurs, qui sont ces Âmes Pures ? Et pourquoi le chaman Finnur
du monde qui n'existe pas s'intéresse-t-il autant à Nuala et Solund
? Dans un monde médiéval imaginaire, les héros de la Prophétie
seront confrontés à leur devoir qui les contraindra à se
combattre. Leur unique objectif sera le même : sauver le monde. Sauf
que chacun est guidé par sa propre prophétie parfois très
différente. Alors, lequel détient la seule vérité ? Et
d'ailleurs, il y a-t-il une seule vérité ?
Au début du roman l'on
découvre Nuala, le reine du Royaume de Meeran qui vient d'être
défiée pour le trône par un Lord comme prévu dans les lois du
royaume. Se refusant à prendre un champion elle va devoir combattre
un esclave venu du Nord.
Dans les premiers
chapitres l'on suit également Amrish l’Empereur du Kalyann à la
tête d'une immense armée marchant contre les royaumes pour imposer
une foi unique comme son dieu lui à demander.
Avec une croisade
religieuse le postulat de départ s'avère des plus simples. Les
différents royaumes vont devoir s'unir, malgré leurs divergences,
face à cette menace, et l'on va tour particulièrement dans ce récit
les Âmes Pures de chaque royaume qui vont s'unir contre les desseins
des Dieux sans savoir qu'ils en sont au départ les marionnettes de
leurs différentes déités.
L'univers médiéviste
quoique classique est assez intéressant, l'auteur puisant dans
divers pans de l'histoire mais aussi dans de nombreux mythes. Certes
il n'est pas toujours évident de prime abord d'identifier
d'identifier les sources de l'auteur mais l'important c'est que
l'osmose fonctionne. L'auteur parvient sur ce point à se
réapproprier les différents éléments pour nous proposer quelque
chose de cohérent.
Avec une guerre qui se
profilait à l'horizon on pouvait espérer une fantasy épique mais
malheureusement l'auteur a essentiellement centré son récit sur ses
personnages, leurs ressentis, leurs émotions, leurs introspections,
leurs questionnements, et leurs amours... De cette manière de
procéder les longueurs succèdent aux longueurs et il en résulte
une dynamique de lecture des plus lente ce qui génère chez le
lecteur à maintes reprises l'envie de cesser la lecture malgré une
histoire qui n'est pas inintéressante. C'est le gros point noir de
ce roman mais ce n'est pas le seul reproche que l'on puisse faire.
Les personnages se
révèlent attachants à suivre si l'on fait abstraction de leurs
amours mais ils se révèlent également naïfs et puérils dans leur
manière d'être ou de procéder et sont à de nombreuses reprises
quasi caricaturaux. Les incursions des personnages dans une sorte de
monde parallèle et l'un des points forts du roman mais l'on reste un
peu sur notre faim car ces incursions ne sont pas assez exploitées.
La magie dans le début
du roman offrait des possibilités innovantes mais dans la manière
de l’exploiter l'auteur a opter pour le démonstratif plutôt que
dans la finesse, elle se révèle surpuissante et de par trop
classique dans son exploitation.
Leurs interventions des
dieux pour asseoir leur prédominance, bien que récurrente dans le
genre, étaient intéressantes mais pas assez poussées dans le récit
et quelques peu tardives.
Au final, le
développement de l'histoire est par trop intimiste, les relations
amoureuses prenant trop le pas sur le développement de l'intrigue et
ce n'est que dans les derniers chapitres que l'histoire parvient à
captiver le lecteur. La mise en page du roman n'est pas soignée :
désignation des chapitres collées au texte, mots collés entre
eux,... ce qui est inadmissible pour le prix demandé !!!
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