Lecture dans le cadre des challenges :
Livre
I
Des
clans de sorciers s’affrontent pour le pouvoir. Ils s’unissent
autour du « pacte originel » pour la création de la cité
d’Assélnour. Quelques siècles plus tard, Féroune renverse le
monarque en place. Néjma, fille de celui-ci, s’enfuit avec son
fils, dernier espoir de cette lignée. « Assélnour et la guerre des
clans » est le premier tome d’un nouveau genre, l'héroïc fantasy
Orientale. [extraits] Il y a quelques millénaires… « Certaines
tribus pouvaient agir sur les éléments, les tribus élémentaires,
les autres sur les esprits, les tribus immatérielles. Celles-ci n’en
étaient pas moins redoutables, elles pouvaient agir sur les peurs,
les désirs, et ainsi soumettre les volontés. Une guerre allait
changer leur destin. La Guerre Originelle. » Assélnour, la cité. «
Au loin, Assélnour apparut enfin. Au-dessus des dunes, s’élevaient
les dômes des tours qui l’entouraient. La cité était disposée
en étages formant une pyramide. D’épaisses murailles reliaient
les tours entre elles. De magnifiques jardins remplissaient de
couleurs les différents étages. Le bleu des remparts pouvait
remplir de joie le coeur de tous les assoiffés du Sahara. D’étranges
créatures à tête d’homme y étaient peintes. Farès sentit une
fraîcheur irréelle l’envelopper. Près de la cité, la peur de
l’inconnu le saisit de nouveau. Un grincement lourd accompagna
l’ouverture des portes. Il entrait dans un monde que nul homme
n’avait vu. L’émerveillement remplaça la peur, l’afflux de
beautés était trop grand. » Farès part à la recherche de sa
mère, de l’autre côté de la Méditerranée. Néjma est
prisonnière des sorciers déserteurs du pacte originel. Leur
puissance est sans égale.
Livre
II
Avec
le soutien des prêtresses, de l’Oracle et des sorciers de la cité,
Farès affronte ces sorciers appelés dieux. Ce deuxième volet de la
saga Assélnour lie à merveille la mythologie grecque et les mythes
orientaux. [extraits] Un mauvais présage… « Le bruit des flèches
redoubla d’intensité et se diffusa dans tout le bois. Les
carcasses des cerfs, des sangliers, des loups, des oiseaux
s’amoncelaient aux pieds des arbres. Il revint sur ses pas. Il
était étonné du silence qui régnait dans la forêt. La faune
s’était tue dans la mort qu’avait soufflée la chasseresse. Le
vent seul exprimait son existence en glissant sur les feuilles. Il
galopa plus vite. Un pressentiment pesait sur sa conscience, un
désastre était proche.» Les visions de l’oracle. « - Je vois,
que si nous suivons les volontés du prince, nous sommes défaits. Je
vois les dieux portés par une large vague qui roule de part en part
de la Méditerranée. La vague déferle ensuite dans le lit de notre
fleuve sacré, je vois les dieux à Assélnour ! - Les dieux à
Assélnour ! interrompit l’une des princesses. Pourquoi cela ? -
Ils n’ont plus peur des sorciers, ils connaissent la limite de
leurs pouvoirs, continua l’oracle. Je les vois exterminer les
derniers d’entre nous, je les vois ensuite réunis autour du Rocher
que Zeus convoite aujourd’hui. Ils réussiront à s’accaparer ses
pouvoirs… Oh, funestes visions ! »
Livre
III
Un
trésor ancestral refait surface : la puissante lampe d’Alkénouze.
Féroune veut s’en emparer et se venger des prêtresses. Un
troisième tome à découvrir, riche en aventures. « Alkénouze
était un puissant sorcier qui régna sur Assélnour sept siècles
auparavant. Il ne connaissait pas la compassion. Les fresques des
remparts d’Assélnour le montraient comme un monarque sanguinaire.
Il était l’ancêtre direct des prêtresses. On disait que chacun
de ses génies avait des forces illimitées. L’origine du pouvoir
qui les habitait était mystérieuse. Le nom de « génounes » leur
avait été attribué : plus archaïques et féroces que les génies,
les génounes se nourrissaient de sorciers et d’humains. Inutile de
dépeindre le sort des rivaux d’Alkénouze. Certains d’eux
parvinrent à percer le secret de son invincibilité. Dans le
Grimoire des Rois, dans un coin de page, un quatrain était à moitié
effacé. »
Le
début de l'histoire nous projette trois millénaires avant le récit
actuel et nous relate les conflits passés entre les différentes
castes de sorciers. Le récit actuel nous présente le roi de la cité
vieillissant et qui n'a désigné personne pour lui succéder, ses
filles des prêtresses selon les lois ne pouvant le faire. Dans
l'ombre deux parties s'affrontent pour prendre le pouvoir menaçant
dangereusement l'équilibre de la cité.
Dans
cette première partie, l'on découvre sommairement la cité érigée
en plein désert du Sahara et son histoire faite de nombreux conflits
internes passés. Un récit au départ un peu répétitif. Puis l'on
en vient à l'intrigue plutôt simple à savoir une prophétie, eh
oui encore une, prédit que la venue d'un enfant humain conduira la
cité à sa perte.
Géographiquement
le monde est réduit à sa plus simple expression puisque l'on ne
découvre que les murs de la cité, une infime partie du palais et le
village le plus proche où vivent les humains. L'originalité de
l'histoire repose sur la magie qui se présente sous deux formes :
la magie élémentaire et la magie immatérielle. Les mages
élémentaires ont la possibilité d'invoquer des Génies à
condition d'être protégés par des talismans.
Le
récit se poursuit sept ans plus tard lorsque l'on découvre que le
fils de la fille aînée de l'ancien roi qui dans sa fuite a du
l'abandonner pour échapper à l'usurpateur vit dans le village en
bordure du désert. Le tyran l'ayant fait enlever, ses deux très
jeunes amis partent à sa recherche dans la cité en traversant le
désert. Pour ce faire ils vont devoir affronter maints périls...
plus puérils les uns que les autres. Une première partie au vu de
ces dangers qui se destine plutôt aux pré-adolescents qui
pourraient surmonter les maintes longueurs qui émaillent le récit.
Pour
la deuxième partie l'auteur revient à la genèse de la cité où
une dizaine de familles de dissidents prennent la fuite en emportant
avec eux l'Ambroisie. En traversant la Méditerranée seule une
partie survivent et parviennent en Grèce Antique.
L'idée
d'une guerre contre les Dieux de l'Olympe pour récupérer l’aînée
des prêtresses qu'il retiennent prisonniére est intéressante mais
là encore le traitement s'avère à notre goût un peu trop simple.
Les
multiples querelles entre les Dieu, ainsi que leur arrivée et leur
domination des humains sont des passages trop nombreux et trop longs
qui créent bien souvent des longueurs inutiles et finissent par
lasser le lecteur. Il y a un trop grand déséquilibre entre ces
passages et l'intrigue principale à savoir l'affrontement entre les
deux parties. Surtout que le combat s'avère expéditif, l'on a droit
qu'à quelques lignes alors qu'il y avait matière à donner un coté
épique au récit.
Dans
la dernière partie l'auteur reprend, à sa sauce, la légende
d'Aladin et de la Lampe Magique. Un début de partie qui nous fait
remonté une fois de plus dans le passé de la cité. L'auteur nous
conte, au fil des pages, le règne d'Alkénouze un roi très cruel
qui pour se débarrasser de ses opposants avait créé cette lampe.
Il aborde également dans cette dernière partie d'autres thèmes
intéressants comme l'Arbre de la Connaissance et la Tour de Babel,
mais malheureusement juste évoqués. On aurait aimé que ces thèmes
qui auraient donné plus de profondeur à l'histoire soient
développés un peu plus.
Dans
cette troisième partie que se trouve être la plus intéressante,
l'on retrouve Feiroune, l’usurpateur déchu, qui veut s'emparer de
la lampe pour s'approprier le pouvoir de tous les sorciers, mais la
Prophétesse qui elle voudrait éradiquer veille au grain en
protégeant le jeune Salim que l'on retrouve également.
Pour
parvenir à la lampe les ex-sorciers vont devoir affronter de
nombreuses épreuves, en premier lieu pour trouver les clés qui leur
permettront de s'emparer de la lampe, et en deuxième lieu
d’affronter les Génounes créées par le roi pour empêcher que
quiconque puisse s'en emparer. Si les épreuves en elles-mêmes ne
sont pas inintéressantes, l'on trouve dans leur construction une
répétition presque mécanique de leur déroulement. En effet au fil
des épreuves l'auteur reprend la même schématique : des
sorciers meurent en protégeant l'enfant qui lui seul peut réussir
les épreuves qui s'avèrent pour lui un peu trop faciles comme dans
la première partie de l'histoire.
Le
dénouement est le point fort de cette troisième partie car aucun
des groupes en présence ne parvient à réaliser ce qu'il désirait
et qu'une libération laisse la possibilité d'avoir une suite qui
pourrait peut être intéressante si elle est un peu plus travaillée
dans le détail.
Au
final, de bonnes idées qui ne sont, soit pas travaillées en
profondeur, soit exploitées de manière maladroite, un univers
innovant mais pas assez développé, des épreuves trop facilement
réalisées, des fautes d’orthographes,... ce qui nous laisse sur
un avis un peu plus que mitigé.
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