lundi 29 mai 2017

Asselnour, la cité des sorciers de Jaffar


Lecture dans le cadre des challenges :


 





Livre I
 Des clans de sorciers s’affrontent pour le pouvoir. Ils s’unissent autour du « pacte originel » pour la création de la cité d’Assélnour. Quelques siècles plus tard, Féroune renverse le monarque en place. Néjma, fille de celui-ci, s’enfuit avec son fils, dernier espoir de cette lignée. « Assélnour et la guerre des clans » est le premier tome d’un nouveau genre, l'héroïc fantasy Orientale. [extraits] Il y a quelques millénaires… « Certaines tribus pouvaient agir sur les éléments, les tribus élémentaires, les autres sur les esprits, les tribus immatérielles. Celles-ci n’en étaient pas moins redoutables, elles pouvaient agir sur les peurs, les désirs, et ainsi soumettre les volontés. Une guerre allait changer leur destin. La Guerre Originelle. » Assélnour, la cité. « Au loin, Assélnour apparut enfin. Au-dessus des dunes, s’élevaient les dômes des tours qui l’entouraient. La cité était disposée en étages formant une pyramide. D’épaisses murailles reliaient les tours entre elles. De magnifiques jardins remplissaient de couleurs les différents étages. Le bleu des remparts pouvait remplir de joie le coeur de tous les assoiffés du Sahara. D’étranges créatures à tête d’homme y étaient peintes. Farès sentit une fraîcheur irréelle l’envelopper. Près de la cité, la peur de l’inconnu le saisit de nouveau. Un grincement lourd accompagna l’ouverture des portes. Il entrait dans un monde que nul homme n’avait vu. L’émerveillement remplaça la peur, l’afflux de beautés était trop grand. » Farès part à la recherche de sa mère, de l’autre côté de la Méditerranée. Néjma est prisonnière des sorciers déserteurs du pacte originel. Leur puissance est sans égale.

Livre II

Avec le soutien des prêtresses, de l’Oracle et des sorciers de la cité, Farès affronte ces sorciers appelés dieux. Ce deuxième volet de la saga Assélnour lie à merveille la mythologie grecque et les mythes orientaux. [extraits] Un mauvais présage… « Le bruit des flèches redoubla d’intensité et se diffusa dans tout le bois. Les carcasses des cerfs, des sangliers, des loups, des oiseaux s’amoncelaient aux pieds des arbres. Il revint sur ses pas. Il était étonné du silence qui régnait dans la forêt. La faune s’était tue dans la mort qu’avait soufflée la chasseresse. Le vent seul exprimait son existence en glissant sur les feuilles. Il galopa plus vite. Un pressentiment pesait sur sa conscience, un désastre était proche.» Les visions de l’oracle. « - Je vois, que si nous suivons les volontés du prince, nous sommes défaits. Je vois les dieux portés par une large vague qui roule de part en part de la Méditerranée. La vague déferle ensuite dans le lit de notre fleuve sacré, je vois les dieux à Assélnour ! - Les dieux à Assélnour ! interrompit l’une des princesses. Pourquoi cela ? - Ils n’ont plus peur des sorciers, ils connaissent la limite de leurs pouvoirs, continua l’oracle. Je les vois exterminer les derniers d’entre nous, je les vois ensuite réunis autour du Rocher que Zeus convoite aujourd’hui. Ils réussiront à s’accaparer ses pouvoirs… Oh, funestes visions ! »

Livre III

Un trésor ancestral refait surface : la puissante lampe d’Alkénouze. Féroune veut s’en emparer et se venger des prêtresses. Un troisième tome à découvrir, riche en aventures. « Alkénouze était un puissant sorcier qui régna sur Assélnour sept siècles auparavant. Il ne connaissait pas la compassion. Les fresques des remparts d’Assélnour le montraient comme un monarque sanguinaire. Il était l’ancêtre direct des prêtresses. On disait que chacun de ses génies avait des forces illimitées. L’origine du pouvoir qui les habitait était mystérieuse. Le nom de « génounes » leur avait été attribué : plus archaïques et féroces que les génies, les génounes se nourrissaient de sorciers et d’humains. Inutile de dépeindre le sort des rivaux d’Alkénouze. Certains d’eux parvinrent à percer le secret de son invincibilité. Dans le Grimoire des Rois, dans un coin de page, un quatrain était à moitié effacé. »


Le début de l'histoire nous projette trois millénaires avant le récit actuel et nous relate les conflits passés entre les différentes castes de sorciers. Le récit actuel nous présente le roi de la cité vieillissant et qui n'a désigné personne pour lui succéder, ses filles des prêtresses selon les lois ne pouvant le faire. Dans l'ombre deux parties s'affrontent pour prendre le pouvoir menaçant dangereusement l'équilibre de la cité.

Dans cette première partie, l'on découvre sommairement la cité érigée en plein désert du Sahara et son histoire faite de nombreux conflits internes passés. Un récit au départ un peu répétitif. Puis l'on en vient à l'intrigue plutôt simple à savoir une prophétie, eh oui encore une, prédit que la venue d'un enfant humain conduira la cité à sa perte.

Géographiquement le monde est réduit à sa plus simple expression puisque l'on ne découvre que les murs de la cité, une infime partie du palais et le village le plus proche où vivent les humains. L'originalité de l'histoire repose sur la magie qui se présente sous deux formes : la magie élémentaire et la magie immatérielle. Les mages élémentaires ont la possibilité d'invoquer des Génies à condition d'être protégés par des talismans.

Le récit se poursuit sept ans plus tard lorsque l'on découvre que le fils de la fille aînée de l'ancien roi qui dans sa fuite a du l'abandonner pour échapper à l'usurpateur vit dans le village en bordure du désert. Le tyran l'ayant fait enlever, ses deux très jeunes amis partent à sa recherche dans la cité en traversant le désert. Pour ce faire ils vont devoir affronter maints périls... plus puérils les uns que les autres. Une première partie au vu de ces dangers qui se destine plutôt aux pré-adolescents qui pourraient surmonter les maintes longueurs qui émaillent le récit.

Pour la deuxième partie l'auteur revient à la genèse de la cité où une dizaine de familles de dissidents prennent la fuite en emportant avec eux l'Ambroisie. En traversant la Méditerranée seule une partie survivent et parviennent en Grèce Antique.

L'idée d'une guerre contre les Dieux de l'Olympe pour récupérer l’aînée des prêtresses qu'il retiennent prisonniére est intéressante mais là encore le traitement s'avère à notre goût un peu trop simple.

Les multiples querelles entre les Dieu, ainsi que leur arrivée et leur domination des humains sont des passages trop nombreux et trop longs qui créent bien souvent des longueurs inutiles et finissent par lasser le lecteur. Il y a un trop grand déséquilibre entre ces passages et l'intrigue principale à savoir l'affrontement entre les deux parties. Surtout que le combat s'avère expéditif, l'on a droit qu'à quelques lignes alors qu'il y avait matière à donner un coté épique au récit.

Dans la dernière partie l'auteur reprend, à sa sauce, la légende d'Aladin et de la Lampe Magique. Un début de partie qui nous fait remonté une fois de plus dans le passé de la cité. L'auteur nous conte, au fil des pages, le règne d'Alkénouze un roi très cruel qui pour se débarrasser de ses opposants avait créé cette lampe. Il aborde également dans cette dernière partie d'autres thèmes intéressants comme l'Arbre de la Connaissance et la Tour de Babel, mais malheureusement juste évoqués. On aurait aimé que ces thèmes qui auraient donné plus de profondeur à l'histoire soient développés un peu plus.

Dans cette troisième partie que se trouve être la plus intéressante, l'on retrouve Feiroune, l’usurpateur déchu, qui veut s'emparer de la lampe pour s'approprier le pouvoir de tous les sorciers, mais la Prophétesse qui elle voudrait éradiquer veille au grain en protégeant le jeune Salim que l'on retrouve également.

Pour parvenir à la lampe les ex-sorciers vont devoir affronter de nombreuses épreuves, en premier lieu pour trouver les clés qui leur permettront de s'emparer de la lampe, et en deuxième lieu d’affronter les Génounes créées par le roi pour empêcher que quiconque puisse s'en emparer. Si les épreuves en elles-mêmes ne sont pas inintéressantes, l'on trouve dans leur construction une répétition presque mécanique de leur déroulement. En effet au fil des épreuves l'auteur reprend la même schématique : des sorciers meurent en protégeant l'enfant qui lui seul peut réussir les épreuves qui s'avèrent pour lui un peu trop faciles comme dans la première partie de l'histoire.

Le dénouement est le point fort de cette troisième partie car aucun des groupes en présence ne parvient à réaliser ce qu'il désirait et qu'une libération laisse la possibilité d'avoir une suite qui pourrait peut être intéressante si elle est un peu plus travaillée dans le détail.


Au final, de bonnes idées qui ne sont, soit pas travaillées en profondeur, soit exploitées de manière maladroite, un univers innovant mais pas assez développé, des épreuves trop facilement réalisées, des fautes d’orthographes,... ce qui nous laisse sur un avis un peu plus que mitigé.  



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