mardi 2 août 2016

Jusqu'à l'âme, Richard morgan



Cap vers les lointaines îles du nord, à la recherche de la dernière demeure du changeling Illwrack et de la légendaire cité d' An-Kirilnar, qui flotte au-dessus des eaux. Cette quête impossible en vaut-elle la peine ? Est-elle digne des trois parias héroïques, Ringil, Egar et Archeth, bien décidés à se réapproprier leur destin ? Dans les îles grises et désolées, le mystère s épaissit : on murmure que la tombe du changeling est partout et nulle part. Tout comme la fantomatique cité d'An-Kirilnar


On retrouve les trois personnages principaux en mission pour l'Empire c'est à dire à la recherche de la tombe d'un dwenda un guerrier champion des Aldrains, humanoïdes apparemment venus d'une autre planète et qui ont été repoussés lors d'un conflit passé.

La recherche d'une tombe mais qui cache en fait celle d'une épée, un postulat de départ simple mais qui n'est comme l'on s'en aperçoit au fil de la lecture qu'un prétexte pour les éloigner de la capitale de l'Empire.

Mais depuis leur départ une guerre s'est déclarée entre l'Empire et les territoires de la ligue du Nord, et nos amis vont vite se retrouver dans des situations fâcheuses. Fait prisonniers par des mercenaires corsaires mandatés par la Ligue, ils parviendront à s'échapper mais seront séparés en deux groupes. A partir de là, la ligne directive du récit évolue puisque l'histoire va se reposer sur une vengeance qui va en entraîner d'autres. L'histoire va alterner entre les deux groupes et les mésaventures qui leur surviennent.

L'univers de l'auteur se développe, si géographiquement c'est de manière sporadique que l'univers de l'auteur se développe, sur le fond de la saga et notamment sur le passé les tomes s’éclaircissent notamment sur la guerre qui s'est passée il y a plusieurs années et la victoire sur les Aldrains, qui étaient les Kiriaths et leurs implications dans le développent technologique de ce monde qui revêt a la fois un caractère orienté SF mais également tourné vers les forces du mal avec des démons enfermés dans des machines très avancées. Un univers à la fois complexe et intéressant mais où l'on a du mal à en saisir tous les rouages car l'on a des passages denses qui génèrent des longueurs qui paraissent mal intégrées au récit en lui même.

De plus, comme l'indique le titre, l'on est dans une fantasy intimiste qui se concentre essentiellement sur les trois protagonistes principaux, leurs ressentis et leurs implications dans le passé.

L'on assiste dans ce volume à de nombreux échanges entre Ringil et des membres de la Cour Sombre dont plus particulièrement avec la Déesse de la Mort. Archeth n'est pas en reste puisqu'elle aussi à de nombreux échanges avec le Timonier et un Pilote, qui sont en fait des démons installés dans des machines datant de la présence du peuple de son père dont elle est la dernière représentante. L'on assiste également à des échanges entre Ringil et son mentor dans un univers qui se trouve ma mi-chemin de la mort où le héros approfondit ses connaissances de la sorcellerie. Ces parties ne font que peu avancer les trames principales du récit et ne font que créer des longueurs où le lecteur se retrouve totalement perdu, sans vraiment qu'il comprenne l'intérêt de ces échanges et n'a qu'une seule envie celle de sauter de nombreux paragraphes.

Certes il y tout de même certains moments d'actions mais ils sont malheureusement dans ces parties lentes et n'arrivent pas à susciter chez le lecteur un regain d'intérêt. Ce n'est que dans la toute dernière partie du récit que l'on retrouve l'épée dont il était fait mention au début de l'opus, mais cette partie plus active ne parvient pas a gommer les nombreuses longueurs.

Au final, lorsque l'on referme le livre on a l'impression de n'y avoir rien compris à l'histoire et même les parties intéressantes sont dans notre esprit occultées. Un ultime tome décevant et une trilogie qui ne restera pas ancrée dans nos mémoires.



Aucun commentaire: