L
épée et la lumière symbolisent la quête chevaleresque et
spirituelle de Hugo de Bonnefond, Frère Chevalier de l Ordre
Hospitalier de Saint Jean de Jérusalem. Au cours de ses aventures
qui l’entraînèrent, des deux côtés de la Méditerranée, de
situations périlleuses en terribles combats, il découvre, au prix d
une profonde recherche initiatique, que son pire ennemi n est autre
que lui-même. Il nous fait partager la vie sans concessions de ces
Moines Soldats qui prêtent serment sur Dieu, la Vierge Marie et
Saint Jean Baptiste. Ils vivent dans la droiture et en obéissance à
l Ordre Souverain, renonçant à tous biens terrestres et consacrant
leur vie à la défense des faibles et des opprimés, autant qu'au
service des malades et des démunis. Mais ce roman nous entraîne
aussi dans le monde du rêve, car c est bien de cela qu il s agit à
travers l Histoire du passé et en particulier celle de la Chevalerie
et de ce monde moyenâgeux où foisonnent intrigues et mystères
Nous faisons la
connaissance du héros, une jeune chevalier de l'Ordre des
Hospitaliers, alors qu'il revient d'une mission mandatée par son
père Commandeur de l'Ordre pour la région de Haute-Provence. Fêté
en héros pour avoir maté un baron renégat, il apprend peu après
son retour qu'il doit suivre une formation spirituelle qui doit lui
attribuer au sein de l'Ordre le rang d'Initié.
Si l'arrière
fond de la trame est assez peu classique en roman historique,à
savoir les Hospitaliers – on est plus habitué à pléthore de
romans parlant des Templiers, le postulat de départ se révèle lui
plutôt basique, il s'agit pour le jeune homme de suivre une quête
initiatique qui doit le conduire vers la Sagesse et la Connaissance.
Dès le début du roman nous assistons donc à la formation du jeune
par un mystique de l'ordre et l'auteur aborde de multiples sujets
tels que l'ère pré-chrétienne, l'osmose avec la nature et la
sagesse druidique, le passé des hommes, le nombre d'or... Dans
cette partie l'auteur démontre sa grande érudition, le lecteur
moyen est un peu perdu par l'énumération de ces divers sujets pas
assez développés pour que le moyen des mortels puisse en tirer un
quelconque bénéfice s'il n'a pas au préalable acquis quelques
bases. Une partie qui est composée de nombreuses longueurs et qui ne
nous apporte pas vraiment d'éclaircissements sur les règles de
l'Ordre.
Hormis cette
partie plutôt courte, le récit est majoritairement tourné vers le
conflit qui oppose l'Ordre qui maintient la paix et la sauvegarde des
populations face aux exactions d'un baron qui sème la terreur dans
la région. On est dans une partie plutôt conforme aux romans de
chevalerie mettent en premier plan les prouesses guerrières de ces
ordres de moines-guerriers. Les combats sont plutôt courts, d'une
part pas assez visuels pour que le lecteur puisse pleinement s'y
immerger, d'autre part parfaitement cohérents avec le rythme du
récit et parfaitement adaptés aux chapitres très courts. L'auteur
a choisi ici de privilégier la dynamique.
Le récit
s'effectue en vieux français et bien qu'un lexique explicite en fin
de roman les termes les plus spécifiques, l'auteur ne s'est pas
totalement mis au niveau du lecteur néophyte en la matière car
moult termes ne figurant pas au-dit lexique entrave quelque peu la
rythmique de la lecture. Hormis le côté conflit, la vie quotidienne
de l'Ordre est peu abordé et c'est d'autant plus dommageable que le
lecteur espérait découvrir ce quotidien. Le point fort du roman
c'est le côté moyenâgeux qui est bien abordé et qui nous fait
découvrir des termes spécifiques de l'époque et apporte une
connaissance intéressante au lecteur pour des lectures ultérieures..
Une lecture
divertissante, malgré une première partie quelque peu soporifique,
manquant un peu de profondeur quand au sujet principal, à savoir les
Hospitaliers en général, on en apprend peu sur l'Ordre en lui-même.
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