jeudi 18 avril 2024

Victimes de Dorothy Uhnak

 


Une fille poignardée hurle, puis agonise lentement sur le trottoir devant témoins. Spectacle excitant pour certains, agaçant pour d'autres. Révolté par la criminelle indifférence des "braves gens", le journaliste, Mike Stein, déclare la guerre à ces assassins respectables et silencieux. Simple fait-divers ? Pas pour l'inspecteur Miranda Torres, chargée de l'enquête, qui découvre des liens avec l'organisation criminelle qui corrompt la cité tout entière. Isolée, sans appui, douée d'une indestructible innocence, cette jeune femme noire n'a, en principe, aucune chance d'atteindre les vrais coupables. Miranda restera-t-elle une énigme de pureté et de courage dans un monde où tout s'achète ?



A cause d'une atroce migraine, Anna Grace s'arrête chez sa mère au lieu de rentrer chez elle .

Alors qu'elle ferme sa voiture elle est agressé, poignardée par un homme qui l'insulte en Espagnol.

Attirés par les cris les voisins suivent la scène, mais aucun n'appelle les secours.

Mike Stein, un journaliste, capte l'intervention de la police à la radio, rendu sur place il se mêle aux badauds pour relever des informations. Puis il entraîne Miranda Torres, une jeune inspectrice, chez la mère de la victime. Cette dernière déclare qu'elle pensait qu'il s'agissait de la petite espagnole du cinquième.


Alors que l'inspectrice cherche à découvrir l'identité du meurtrier le journaliste s'intéresse aux témoins. Il veut traîner dans la boue ces gens qui n'ont même pas téléphoner aux secours. En instance de divorce il a un besoin urgent d'argent et compte sur ses articles pour faire le buzz.


Quand les corps de la sœur de la jeune espagnole et celui d'une collègue à elle sont retrouvées dans une décharge Miranda subodore une affaire bien plus importante qu'une simple agression.


Lorsqu'un document sur la mort d'Anna vient modifier la donne quand au décès, le journaliste fait modifier le document par une de ses relations haut placée pour que ne s'écroule pas la possibilité de se faire un maximum d'argent. Mirande tente auprès de son soutien d'intervenir pour rétablir la vérité mais celui-ci la lâche. Elle va apprendre à deux reprises qu'il ne faut pas s'attaquer aux puissants.


Une enquête assez moyenne sur le fond, l'autrice s'attachant plus aux interviews du journaliste qu'à celle-ci qui est reléguée au second plan.


Un roman policier dans la bonne moyenne malgré ces longueurs.



lundi 15 avril 2024

Alabama 1963 de Ludovic Manchette & Christian Niemiec

 


Birmingham, Alabama, 1963. Le corps sans vie d'une fillette noire est retrouvé. La police s'en préoccupe de loin. Mais voilà que d'autres petites filles noires disparaissent...
Bud Larkin, détective privé bougon, alcoolique et raciste, accepte d'enquêter pour le père de la première victime.
Adela Cobb, femme de ménage noire, jeune veuve et mère de famille, s'interroge : " Les petites filles, ça disparaît pas comme ça... "
Deux êtres que tout oppose. A priori.



Adela Cobb, une femme de ménage noire, se fait renvoyer de son emploi car son jeune fils, obligé d'attendre dehors, a donné la main à la fille blanche de la voisine.

Pour remplacer l'emploi perdu elle se rend, à la suite d'une annonce, chez Bud Larkin un détective privé qui enquête sur la disparition d'une fillette noire. Le couple Rodgers l'ayant engagé devant l'immobilisme de la police. Suite à la découverte du corps de la fillette et les disparitions d'autres fillettes noires, Larkin entraîne Adela dans son enquête pour pouvoir s'ouvrir les portes des familles noires.


L'enquête n'avance pas, d'une part car la police se désintéresse de la disparition de noirs, d'autre partcar le détective privé, suite à un malheur qui la frappé, est la plupart du temps saoul.


C'est grâce à une relation d'Adela que le détective privé va être mis sur la piste du serial-killer. Une dernière partie peut être un peu trop rapide par rapport au reste du récit.

En effet pendant une grande partie du roman les auteurs se focalisent sur la vie personnelle d'Adela, et les rapports difficiles noirs-blancs dans un état des plus ségrégationniste du pays.


Si l'on a aucun mal à s'attacher au personnage d'Adela c'est plus difficile pour celui de Larkin. Ce n'est que sur le final du roman que l'on découvre une face cachée de sa personnalité.


Un bon roman policier malgré de nombreuses longueurs sans rapport direct avec l'enquête.




vendredi 12 avril 2024

Le loup des Ardents de Noémie Adenis

 


1561, Sologne. L'hiver s'abat sur Ardeloup. Nuit et jour la neige tombe, transformant implacablement le village en prison. Puis un mal mystérieux se répand parmi les habitants. Certains ont des hallucinations terrifiantes, d'autres hurlent qu'ils brûlent alors qu'ils sont glacés. Cette maladie qui imprime sa marque noire sur le corps des mourants est-elle l'œuvre d'un démon ou celle d'un assassin ?
Bientôt, la superstition embrase les esprits. Il faut un coupable avant qu'il ne reste plus personne pour enterrer les morts...



Ne voyant pas revenir Silvain, le charretier, un groupe d'hommes du village d'Ardeloup part à sa recherche malgré un brouillard dense et des chutes de neige. Il le retrouve chez le bûcheron ayant été retenu par une forte fièvre et soigné par un médecin de passage qui se rendait à Romorantin.

Deux jours plus tard Silvain se met à hurler se plaignant que ses jambes le brûlent. Le médecin, venu avec eux au village, diagnostique le Mal des Ardents. Très rapidement une épidémie se propage dans le village, certains deviennent fou d'autres ont la gangrène.


Ce que ne comprend pas le lecteur à la lecture de ce roman c'est qu'il a reçu le Grand Prix des Enquêteurs. Pas d'enquête, pas de représentant du seigneur local pour rechercher les causes de l'épidémie. Non rien, de rien.


Dans ce récit hormis le médecin qui se trouve sur le devant de la scène, on suit plus particulièrement Loïse, une orpheline, une enfant qui sert de servante à la femme du laboureur. Une enfant mal considérée par tous les habitants du village sans qu'elle en connaisse les raisons.


Dans la deuxième partie du roman l'on découvre que c'est une vengeance qui est mise en place et le pourquoi de cette vengeance. Toujours pas l'ombre de la moindre enquête !!!


On est clairement dans un roman historique, il n'y a pas le moindre élément de thriller !!!


La première de couverture annonçant le prix est trompeuse, et malgré un récit qui n'est pas inintéressant, le lecteur amateur de policier et de thriller est grossièrement floué !!!




jeudi 11 avril 2024

Karst de David Humbert

 


Tout juste débarqué de la PJ parisienne, le lieutenant Paul Kubler est muté à la sécurité publique de Rouen, sa ville natale. La bonne bière flamande et sa vieille Honda Super Sport l’aident à ne pas trouver les journées trop longues car son premier dossier n’est pas franchement palpitant : veiller au bon déroulement des manifestations des ouvriers d’EuroGaz en lutte contre un plan social. Mais par deux fois dans la même semaine, les robinets des Rouennais se mettent à crachoter une eau colorée. Rose pâle d’abord, puis vert fluo. Accident ? Vandalisme ? Vengeance ? Kubler est chargé de mener une enquête discrète sur les sources du Moulin, en amont desquelles auraient été déversés des polluants. Alors qu’une troisième coloration des eaux se produit, un corps démembré est découvert. Ses recherches conduisent Kubler jusqu’à Melody Dornier, la « princesse du karst ». Celle-ci l’entraînera dans les sous-sols de craie – le fondement géologique de la région – pour découvrir qui pollue les sources. Et qui les protège.



A deux jours d'intervalles les eaux de la ville de Rouen et d'une partie des villages environs coulent d'abord roses puis vert fluo.

Malgré des communiqués rassurants de la Direction Générale de la Santé, les autorités sont en émoi.

A la demande du Préfet une enquête est ouverte. Celle-ci est confiée au lieutenant Paul Kubler, muté disciplinairement de la PJ de Paris à un commissariat de quartier pour avoir dénoncé des flics ripoux.


Une enquête qui démarre doucement le temps pour le lieutenant de s'immerger dans un univers qu'il ne maîtrise pas : l'hydrogéologie.


Alors qu'il suit d'éventuelles pistes plausibles, un meurtre et une tentative de pollution différente de deux premières – non effectué par un spécialiste- va accélérer et densifier l'enquête.


Malgré un postulat de départ plutôt simple l'enquête s'avère très bien construite. Le domaine de l'hydrogéologie pour la compréhension du lieutenant mais aussi celle du lecteur se veut simplifiée. On n'a aucun de mal à voir la schématisation d'ensemble.


Un roman policier de très bonne qualité malgré un plongeon dans un domaine pour la première fois exploité.




Jungle pourpre de Julie Ewa

 


Dea, onze ans, s’enfuit de chez elle et de la jungle indonésienne dans laquelle elle grandit.
Arrivée dans la ville de Kotanak, sur l’île de Sumatra, elle est recrutée par un groupe d’enfants des rues, les Anaks, que protège le mystérieux Aron. Alors que Dea se croit enfin en sécurité, une étrange maladie s’abat sur les enfants, entraînant le décès de certains. De son côté, Angka Zahara traque les trafiquants de drogue du célèbre gang du PPS, quand ses investigations lui
font croiser la piste des enfants. L’enquête du policier vire à la traque dans un pays où l’innocence est la plus chère des monnaies. Combien de temps reste-t-il alors à Dea avant de sombrer comme les autres ?




Comme ses parents veulent l'inscrire au collège alors qu'ils peinent à nourrir la famille, Dea, onze ans, fuit le domicile familial pour permettre à ses sœurs et à ses parents de mieux manger.

Elle rejoint la ville espérant y trouver de l'argent, mais alors qu'elle mendie à un carrefour un homme la roue de coups. Elle trouve refuge auprès d'un groupe d'enfants des rues sue lesquels veille Anton un ancien dealer.

En parallèle l'on suit deux inspecteurs qui cherchent a démanteler la cellule locale du plus gros réseau de drogue du pays.


Une enquête peu développée qui se résume essentiellement à des planques.


En effet dans ce polar ethnographique l'autrice s'intéresse plus à la vie en Indonésie mettant en avant la dure vie quotidienne des basses castes, la condition féminine face à la montée de l'islamisme.


Des sujets qui avec le quotidien du groupe d’enfants ne sont pas sans créer des longueurs.


Si le récit n'est pas inintéressant le féru de romans policiers n'y trouve pas son compte.



mardi 9 avril 2024

Cache-toi si tu peux de Mary Jane Clark

 


Cet été, rémission vedette de la chaîne new-yorkaise Key News est diffusée depuis Newport, station balnéaire huppée de la Côte Est. Grâce Callahan, l'une des quatre stagiaires de « Key to America », est prête à tout pour décrocher le poste qui sera offert au meilleur d'entre eux. La dernière chance pour cette mère divorcée de 32 ans de prouver ses talents de reporter.
Peu de temps avant l'arrivée de l'équipe de télévision, le squelette d'une femme de la haute société est exhumé. Des secrets enfouis depuis quatorze ans refont surface... Les stagiaires de Key News participent d'abord activement à l'enquête, à la recherche du scoop qui lancera leur carrière. Mais, très vite, ils deviennent des cibles. De nouveaux meurtres sont commis...
Grâce prend peur pour sa vie et celle de sa fille. Aurait-elle approché de trop près la vérité ?



Une équipe d'une télévision new-yorkaise s'apprête à se rendre sur Rhode Island pour y tourner des reportages pour leur série documentaire Key to America.

La veille de leur départ l'équipe apprend que le squelette d'une femme de la haute société a été retrouvé dans un tunnel sous la propriété familiale.

La victime Charlotte Wagstaff avait disparue quatorze ans plus tôt.


Malgré la réouverture de l'enquête, de nouveaux meurtres et une agression violente ce n'est pas le travail de la police que l'on suit. Et pour cause !


L e personnage central que l'on suit est Grace, la plus âgée des quatre stagiaires de l'équipe de télévision. Ce n'est pas vraiment par une enquête qu'elle se rapproche de la vérité mais par les confidences que lui font des témoins partiels des différents événements.


Malgré une plume intéressante et une assez bonne dynamique de lecture le récit s'avère plutôt moyen du fait que l'on ait pas d'enquête construite.




vendredi 29 mars 2024

Le collier volé de Carol Higgins Clark

 


Sur la plage de Waikiki, l'océan rejette le corps de la journaliste Dorinda Dawes. Venue rejoindre sa meilleure amie, la détective Regan Reilly renonce vite à ses vacances paradisiaques pour mener l'enquête. S'agit-il d'un accident ?
Et sinon, qui avait intérêt à se débarrasser de Dorinda, parmi les ennemis que lui avait valus sa plume acerbe?
Pourquoi arborait-elle un collier volé trente ans auparavant au musée d'Honolulu ?
À Regan de trouver les réponses avant qu'il ne soit trop tard...



Regan Reilly, détective privé à LA, ne peut se rendre dans le NE du pays à cause d'une tempête de neige. Elle s'apprête à passer le week-end seule lorsque sa meilleure amie l'invite à la rejoindre à Oaku. Avant de prendre l'avion elle apprend qu'une employée de l’hôtel où elle doit résider a été retrouvée noyée portant autour du cou un lei royal volé il y a trente ans.

Arrivée sur place le directeur de l’hôtel qui contrairement à la police ne croit pas à une noyade accidentelle lui demande d'enquêter.


Une enquête assez bien orchestrée, avec une résolution lente dans la plus grande partie du récit et un final plutôt trop rapide.


Vu le nombre restreint d'intervenants dans le récit et quelques indices disséminés le meurtrier ne présente pas de surprises.


Une plume plutôt légère et des chapitres qui s'enchaînent naturellement bien donne une dynamique de lecture intéressante.


Le personnage central est intéressant à suivre, sans casseroles à traîner.


Un plutôt bon roman policier assez classique mais manquant de rebondissements et de surprises.




mardi 26 mars 2024

A l'ombre de l'eau de Maïko Kato

 


Tokyo, 2014. Un banquier est retrouvé pendu dans son appartement. Contre l’avis de ses supérieurs, le capitaine Hiraï croit en la culpabilité du lycéen Hayato Hisaïshi.


Emi Yasukawa signe un pacte avec un puissant yakuza pour se venger des maltraitances subies dans son lycée.


Tokyo, 2019. Les policiers Yoshida et Kanda décryptent les mystérieux messages laissés sur le cadavre d’une femme retrouvée à Shibuya. Leurs soupçons se portent sur Hayato, devenu hôte de club à Shinjuku.


« Post-it girl » dans une entreprise prestigieuse, Emi voit son passé secret ressurgir sous les traits du nouveau directeur général.


Un puzzle inquiétant se dessine, croisant leurs destinées, dans un Japon urbain devenu féroce.



2014

Yasunari Goto, un banquier, est retrouvé pendu. Il avait été vu pour la dernière fois avec Hisaïshï père complètement saoul. L'inspecteur Hiraï suspecte son fils du meurtre et s'acharne à le prouver, mais sa hiérarchie clôt le dossier et le mute aux archives.

Emi Yasukawa Abott, une métisse, est harcelée par une lycéenne de sa classe. Un élève plus âgé, dont la sœur s'est suicidée harcelée par la même lycéenne, lui propose un pacte impliquant un yakusa.


2019

Trois jeunes femmes sont retrouvées mortes mises en scène de la m^me manière que les victimes d'un sérial killer, des messages cryptés également joints aux corps. Pour le capitaine Yoshida le point commun entre ces trois victimes Hayato Hisaïshï un escort boy.

Emi Yasukawa Abott employée dans une grosse société est rabaissée par sa chef de secteur, mais avec un nouveau directeur général sa vie va changer en même temps que son passé resurgit.


L'intrigue complexe mais très bien maîtrisée par l'autrice met en scène de nombreux personnages dont le lecteur découvrira petit à petit les connections dans la deuxième partie du roman.


Le récit ne repose pas uniquement sur l'enquête mais sur plusieurs sujets qui sont d'actualités comme le harcèlement, la prostitution,...


On a un peu de mal à suivre les personnages car parfois cités par le prénom alors qu'au début du roman il ne l'était que par le nom.


Le récit comporte des termes spécifiquement japonais, un lexique figure bien en fin de roman mais pour la praticité de lecture il eut été préférable de les avoir en note de bas de page.


Un très bon roman sur fond d'enquête qui permet de se faire un aperçu de la société japonaise.







jeudi 21 mars 2024

L'homme du lac de Arnaldur Indridason

 


En juin 2000, un tremblement de terre provoque un changement du niveau des eaux du lac de Kleifarvatn et découvre un squelette lesté par un émetteur radio portant des inscriptions en caractère cyrillique à demi effacées.
Le commissaire Erlendur et son équipe s'intéressent alors aux disparitions non élucidées dans les années 60, Ce qui conduit l'enquête vers les ambassades des pays de l'ex bloc communiste et les étudiants islandais des jeunesses socialistes boursiers en Allemagne de l'Est, pendant la guerre froide.
Tous ces jeunes gens sont revenus du pays frère brisés par la découverte de l'absurdité d'un système qui, pour faire le bonheur du peuple,jugeait nécessaire de le surveiller constamment.
Erlendur, séduit par un indice peu commun, une Ford Falcon des années 60, s'obstinera à remonter la piste de l'homme du lac dont il finira par découvrir le terrible secret.



Venue contrôler le niveau du lac de Kleifarvatn qui baisse suite à une fuite engendrée par un tremblement de terre, une hydrologue découvre un squelette humain à demi ensablé, elle prévient la police.

La police constate que l'homme a reçu un violent coup sur la tête, et qu'il a été immergé lesté d'un vieil émetteur radio de conception soviétique datant de la Guerre Froide. Ce qui permet de dater le meurtre il y a une trentaine d'années.


Une enquête qui comme souvent dans les policiers nordiques se déroule de manière assez lente mais qui s'avère très bien orchestrée.


En parallèle l'on suit un groupe de jeunes étudiants islandais qui ont reçu une bourse du parti socialiste pour aller étudier en Allemagne de l'Est. Une vie pour ces jeunes assez difficile dans un contexte de politique où le mot d'ordre est la surveillance réciproque en vue de délation des individus ne respectant pas les préceptes d'un parti totalitaire. C'est cette partie du roman qui va permettre au lecteur de découvrir au lecteur les motivations du meurtrier. Les enquêteurs devront parvenir à remonter le passé pour découvrir les raisons du meurtre.


Malgré de nombreuses longueurs et une forme classique tant sur la forme que le fond ce policier s'avère intéressant.




dimanche 17 mars 2024

Viens avec moi de Castle Freeman Jr

 


Dans les fins fonds désolés du Vermont, la jeune Lilian est devenue la cible de Blackway, le truand local. Son petit ami a préféré fuir, elle a décidé de rester. Bien résolue à affronter celui qui la harcèle. Alors que le shérif se révèle impuissant, Lilian se tourne vers un étrange cénacle. Sous la houlette de Whizzer, ancien bûcheron en chaise roulante, quelques originaux de la région se réunissent chaque jour dans une scierie désaffectée pour disserter en sirotant des bières. Devant la détermination de la jeune femme, Whizzer décide de l'aider en lui offrant les services de deux anges gardiens peu ordinaires : un vieillard malicieux, Lester, et un jeune garçon, Nate, plus baraqué que futé. Avec eux, Lilian se met à la recherche de Blackway dans les sombres forêts qui entourent la ville pour s'expliquer avec lui. De bar clandestin en repaire de camés, la journée qui s'annonce promet d'être mouvementée, l'affrontement final terrible.



Lilian et sont petit ami se sont fait arrêter par l'adjoint du shérif Blackway qui a subtilisé un paquet d'herbe et les avait menacé de représailles s'ils en parlaient. Alors que son ami a fui, Lilian a dénoncé Blackway au shérif qui l'a limogé.

Depuis Blackway fait peser une menace permanente sur la jeune femme : il l'a suit partout, brise une vitre de sa voiture, égorge son chat. Lilian va demander de l'aide à Wingate, mais sans preuve le shérif ne peut rien faire. Il lui conseille de s'adresser à un homme qui se réunit avec d'autres désœuvrées dans une ancienne fabrique de meubles.

L'homme n'est pas là, mais Whizzer le propriétaire des lieux demande à Nate un jeune homme un peu simplet mais très costaude et à lester un vieillard très rusé d'aider la jeune femme pour intimider Blackway.

Le roman alterne les chapitres entre le trio et les désœuvrées restés à la vielle fabrique.

Les chapitres sur le trio ne sont pas inintéressants. Cette partie du récit s'avère assez dynamique avec plusieurs petits rebondissements. Mais comme il n'occupe que moins de la moitié du récit on est plus avec cette intrigue sur une novella que dans un véritable roman.

Les chapitres consacrés à l'autre groupe consiste à des discussions sans fin et sans intérêt pour le reste du roman.

Un roman noir très décevant qui ne donne pas envie de lire d'autres romans de l'auteur.



dimanche 10 mars 2024

Mortel secret de Carlene Thompson

 


Teresa Farr a dû rassembler tout son courage pour retourner dans sa ville natale en Virginie-Occidentale. Des années plus tôt, elle y avait assisté aux meurtres sauvages de son père et de sa belle-mère. Elle s'était échappée de justesse, sauvant sa demi-sœur Celeste âgée de huit ans. La police, en dépit des aveux d'un tueur en série, l'avait longtemps considérée comme suspecte. Huit ans après les faits, Teresa continuait aux yeux de bien des gens d'être une meurtrière uniquement protégée par le mutisme de sa demi-sœur. Celeste, pourtant, commence à se souvenir et semble effrayée. Teresa qui lutte désespérément pour découvrir la vérité réalise, mais un peu tard, que les gens qu'on aime sont parfois dangereux. Et que certains seraient prêts à tuer pour garder leurs secrets bien enfouis...



Teresa Farr, dix-sept ans, se réveille en pleine nuit ressentant une tension menaçante. Elle voit la porte de la chambre de son père et de sa belle-mère ouverte et sent une odeur cuivrée : ils baignent dans leur sang.

En se rendant dans la chambre de Céleste, huit ans, elle croise dans le couloir un individu qui lui donne un léger coup de couteau avant de s'enfuir. Elle découvre Céleste blessée et cachée dans son coffre à jouet.

Les soupçons se tournent vers elle avant que la police découvre qu'un serial-killer se trouvait la veille à Pleasant Point.

Huit ans plus tard Céleste qui n'avait pas parlé depuis retrouve la parole, et que le serial-killer ne revienne sur ses aveux. Teresa reçoit alors des menaces, la lampe fériche de Céleste qu'elle lui avait offert pour ses huit ans est déposée devant ses fenêtre. Le cauchemar recommence et les gens recommence à la soupçonner.


Dans ce thriller psychologique et ce malgré de nouveaux meurtres ce n'est pas l'enquête que l'on suit, mais le quotidien de Céleste, de Teresa et de son entourage proche.


Une intrigue qui se révèle au départ très intéressante mais qui par la suite subit quelques longueurs.


La tonalité du récit employée par l'autrice dessert également le récit malgré une chute peu prévisible malgré le nombre restreint de personnages.


Un thriller psychologique qui aurait pu se vouloir qualitativement supérieur sans les maladresses de l'autrice.