mardi 5 octobre 2021

La bête du marais de Xavier-Marie Bonnot

 


William Steinert, industriel allemand amoureux de la Provence, a disparu. Persuadée qu'il a été assassiné, sa riche épouse Ingrid sollicite les services de Michel De Palma, alias le Baron, commandant à la brigade criminelle de Marseille. Au repos forcé depuis qu'il a été grièvement blessé, le Baron accepte de jouer les privés. Banale affaire d'enlèvement et de séquestration ?


Pas vraiment, puisque le cadavre de Steinert est repêché dans un marais et que, peu après, plusieurs autres corps sont retrouvés dans les eaux saumâtres de Camargue sauvagement mutilés par de gigantesques mâchoires. De Palma n'a qu'un seul indice – une plume de spatule blanche, oiseau rarissime – et une certitude : les liens de Steinert avec la Provence remontent à l'Occupation.


Dans les marais de Camargue, la nuit, une étrange voix chante l'hymne des chevaliers de la Tarasque, monstre mythique dont le folklore provençal s'est emparé. Le début d'une affaire ténébreuse qui va mener De Palma aux frontières du réel...



Alors qu'il se remet lentement des blessures reçues lors de sa dernière enquête le commandant De Palma est contacté par un avocat qui lui demande de rechercher William Steinert un riche industriel allemand. Il refuse d'abord mais lorsque c'est l'épouse elle même qui vient le trouver il finit par accepter. Mais le corps du riche industriel est retrouvé dans les marais et que la police de Tarascon conclut à une noyade accidentelle, il ne croît pas que la victime ait pu se noyer dans vingt centimètres d'eau et poursuit les recherches mettant une nouvelle fois sa vie en danger.


En parallèle des recherches effectuées par De Palma son adjointe est amenée à enquêter sur des meurtres qui se succèdent dans le milieu de la pègre. Deux enquêtes liées entre elles.


L'intrigue est très bien maîtrisée par l'auteur avec de nombreux rebondissements et une grosse affaire mettant en jeu des moyens financiers considérables dans laquelle le grand banditisme est partie prenante.


Comme dans l'enquête précédente l'auteur nous dépeint de manière profonde la Provence chère à Mistral avec ses us et coutumes, ses particularités, ses légendes, son parler chantant avec une petite pointe de poésie.


On apprécie beaucoup le personnage de De Palma, un flic à l'ancienne, fidèle dans ses amitiés, et qui a des rapports particuliers avec la pègre qui le respecte.


La plume de l'auteur est riche imagée mais se révèle un tantinet difficile à appréhender pour les lecteurs qui ne sont pas familiarisés aux particularités de la région et à son patois qui émaille un peu le récit. Pour le glossaire explicatif il eut été préférable qu'il soit en bas de page.


Tout comme le premier volume de la série, l'auteur nous livre un roman policier plaisant à lire avec une toile de fond travaillée.





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